Le prêtre Alain Dalia, tabassé par les Wagner à Kabo, est mort de ses blessures
Bangui, 26 juin 2023 (CNC) — La République centrafricaine a récemment été le théâtre d’une tragédie qui a coûté la vie au prêtre catholique Alain Dalia. Battu par les mercenaires de Wagner, il a finalement succombé à ses blessures. Les obsèques du prêtre ont eu lieu à Bossangoa, suscitant des interrogations sur la responsabilité de l’église catholique dans cette affaire. Les parents de la victime dénoncent le népotisme au sein de l’institution religieuse et estiment que la hiérarchie de l’église à Bangui porte une part de responsabilité dans cette tragédie.
Le contexte de l’agression :
En avril dernier, les mercenaires de Wagner avaient accusé les soldats des Forces armées centrafricaines (FACA) ainsi que les prêtres catholiques d’être complices d’une attaque contre leur base à Kabo. En représailles, ces mercenaires avaient pris pour cible le presbytère catholique et la base des soldats FACA. Lors de cette attaque brutale, le prêtre Alain Dalia et un stagiaire de la paroisse avaient été violemment agressés à coups de crosses de fusil, subissant de graves blessures.
Le traitement médical et les décisions discutables :
Suite à cette agression, le prêtre Alain Dalia et le prêtre stagiaire avaient été transférés à Bangui pour recevoir des soins appropriés. Malheureusement, le stagiaire avait dû être évacué à l’étranger pour bénéficier de traitements supplémentaires. Cependant, malgré son état de santé précaire, le prêtre Alain Dalia avait été contraint par sa hiérarchie de retourner dans sa ville de Kabo. C’est au cours de ce trajet que son état s’est aggravé, et il a finalement succombé à ses blessures à Batangafo.
La responsabilité de l’église catholique :
Les parents d’Alain Dalia accusent en partie la hiérarchie de l’église catholique à Bangui d’être responsable de cette tragédie. Selon eux, le népotisme au sein de l’église en Centrafrique a joué un rôle dans la décision de renvoyer le prêtre dans des conditions qui n’étaient pas propices à sa convalescence. Cette affaire soulève des questions sur la manière dont les décisions sont prises au sein de l’institution religieuse et sur la protection des membres du clergé confrontés à des situations dangereuses.
La mort du prêtre catholique Alain Dalia à Kabo a profondément choqué les centrafricains. Les circonstances entourant cette tragédie et les décisions prises par la hiérarchie de l’église catholique à Bangui soulèvent des interrogations sur la responsabilité de l’institution dans la protection de ses membres.
Par Arthur Féimonazoui
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