Rédigé par Agence Ecofin
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 14 mars 2022
Le corridor Douala-Bangui traite des dizaines de milliards de FCFA de flux commerciaux chaque année et est la principale voie d’approvisionnement de la capitale centrafricaine. Le trafic y souffre de moult problèmes, allant de l’état de la voie à l’insécurité, en passant par des faits de corruption.
Comme promis lors des concertations ayant abouti à la réouverture le 2 mars 2022 de la frontière Cameroun-République centrafricaine dans la ville camerounaise de Garoua-Boulaï (région de l’Est), le Cameroun a démantelé certains postes de contrôle présentés comme des poches de corruption par les camionneurs centrafricains, relaie Investir au Cameroun.
Les transporteurs centrafricains seraient obligés d’y payer régulièrement des pots-de-vin allant de 15 000 à 25 000 FCFA pour pouvoir rallier Bangui. Pour dénoncer cette injustice, ils avaient entamé un mouvement de grève dès le 22 février 2022, ce qui avait conduit à la fermeture momentanée de la frontière.
En plus des faits de corruption, le trafic entre le Cameroun et la RCA est régulièrement plombé par les groupes rebelles armés centrafricains qui écument la frontière après Garoua-Boulaï. Ces derniers n’hésitent pas à brutaliser les conducteurs et piller les camions. Pour éviter cela, les camionneurs sont désormais escortés par les forces de la mission de l’ONU pour la sécurisation de la Centrafrique.
Un climat d’insécurité qui affecte les échanges commerciaux sur le corridor Douala-Bangui, sur lequel transitent environ 55 milliards FCFA de marchandises chaque année, selon la Douane camerounaise. Le corridor est d’une importance capitale pour la Centrafrique, car il constitue la principale route d’approvisionnement de Bangui, la capitale.
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