Bangui, République centrafricaine, vendredi 26 mars jeudi, 25 mars 2021, 19:35:19 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Le procès dans l’affaire Yekatom et Ngaïssona se poursuit toujours à La Haye. L’audience de ce jeudi est consacrée toujours à la déposition du troisième témoin présenté par l’accusation.
Pour ce jeudi, c’est la défense des deux accusés qui a posé des questions aux témoins P-0287 sur les différents points de trois rapports qu’il a présentés mercredi. Le débat a été contradictoire sur le troisième rapport de décembre 2015. Les travaux de groupe d’experts présenté par le témoin P-0287 mettent en exergue des témoignages, des interviews et des photographies dans lesquelles les miliciens Anti-Balaka reconnaissent Alfred Yekatom et Patrice Édouard Ngaïssona comme leur leader.
Argument contre argument, la défense a remis en cause les paragraphes 23, 25 et en particulier le paragraphe 28. Selon maître Thomas ANNIS, le processus de vérification et de collecte d’information n’a pas été respecté par le groupe d’experts. Pour étalonnier son argument, l’avocat de la défense a posé certaines questions au témoin.
« Est-ce que ces rapports respectent le processus de vérification des preuves ? . les membres du groupe d’experts ont-ils rencontré Alfred Yekatom Rambo ou les miliciens Anti-Balaka dans leurs quartiers généraux à Bangui ou en province ? », le témoin, serein, et précise que le processus n’a pas respecté toutes les normes de vérification à cause des difficultés sur le terrain. La défense a donc demandé au Président de la cour de remettre en perspective ce rapport, car, selon les avocats de Patrice Édouard Ngaïssona et Alfred Yekatom, le rapport manque de transparence et les sources ne corroborent pas. Ensuit, l’audience est passée à hui-clos partiel pendant 15 minutes.
À la reprise, maître Alexander de la défense a abordé le même témoin sur la partie du rapport qui parlent de la coalition Séléka. « Entre les miliciens Anti-Balaka et les rebelles de la Seleka, qui ont défendu la bonne cause durant cette crise? Quelle est la composition de la coalition Seleka? », demande Maître Alexander.
Le coup d’État du 24 mars 2013 est une évasion étrangère, le témoins P-0287 défend le rapport à travers cette réponse. « Nos experts ont rapporté dans leur rapport que la coalition Séléka est composée en partie des centrafricains, tchadiens et soudanais. Ils ont précisé que la Seleka n’a pas d’autre ambition que de remplacer le régime précédent.
L’audience suspendue ce jeudi soir va reprendre vendredi.
D Y. Ibrahim avec la RNL
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