Bocaranga, République centrafricaine, lundi 14 septembre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique ). À quelques mois des élections groupées du 27 décembre 2020,des voix commencent à s’élever pour dénoncer l’utilisation par le régime en place de vieille pratique électorale qu’on croyait révolue. À Ngaoundaye, les populations se disent choquer d’apprendre, dans la bouche des 3R qu’ils seraient financés par le gouvernement pour boycotter le processus électoral dans leur région, et le sous-préfet de Ngaoundaye serait aussi complice.
Après l’annulation des opérations du recensement électoral dans les localités de koui et de Ngaoundaye, suite à l’ultimatum du mouvement rebelle 3R, les populations accusent directement le chef de l’État et son gouvernement d’avoir financé ces rebelles pour qu’ils boycottent le processus électoral dans leur région.
« Nous avons parlé avec des rebelles de 3R à Ngaoundaye la nuit dernière, ils nous ont confirmé formellement que le chef de l’État leur aurait remis 300 000 francs CFA par combattant pour qu’ils perturbent le processus électoral dans notre région. Ils ont expliqué que le sous-préfet de Ngaoundaye serait aussi complice de cette situation. Or, nous, populations de Ngaoundaye, on veut aussi voter comme les autres. C’est notre droit absolu prévu dans la constitution « s’alarme un instituteur de Ngaoundaye, interrogé par la rédaction.
Ces allégations, loin d’être isolées, sont devenus un refrain des habitants de la sous-préfecture de Ngaoundaye qui ne cessent de dénoncer, il y a quelques jours, non seulement l’implication du sous-préfet dans les opérations du recensement électoral qui a été largement perturbé par les rebelles, mais aussi la recrudescence des cas des violences et d’agression perpétrée par le groupe 3R.
Notons que depuis un mois, les sous-préfets de Bocaranga et son collègue de Ngaoundaye, qui se disent militants du parti au pouvoir, sont soupçonnés par les populations de leurs localités respectives d’être à l’origine de troubles causés par les rebelles de 3R dans l’Ouham-Péndé.
Au téléphone, nous avons tenté en vain de joindre le sous-préfet de Ngaoundaye, mis en cause dans cette affaire.
Rappelons que les deux gardiens de la paix kidnappés par les rebelles de 3R sont toujours en captivités. Les ravisseurs exigent la libération de leur collègues arrêtés par les forces de l’ordre.
Par : F. Maïguélé
Correspondant du CNC à Bocaranga
Alain Nzilo
Directeur de publications
Tel / WhatsApp : +1 438 923 5892
Email : alainnzilo@gmail.com