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Centrafrique : « La divulgation des informations forestières avec le projet APV-RCA contribue efficacement à faire assoir la transparence », dixit Sylvère Sombo

Le Secrétaire Technique Permanent du projet APV-FLEGT, Sylvère Sombo
Le Secrétaire Technique Permanent du projet APV-FLEGT, Sylvère Sombo. Crédit photo : Jefferson Cyrille Yapendé / CNC

 

Centrafrique : « La divulgation des informations forestières avec le projet APV-RCA contribue efficacement à faire assoir la transparence », dixit Sylvère Sombo

 

Bangui (République centrafricaine) – Dans une interview exclusive accordée au journal en ligne Corbeau News Centrafrique (CNC), le lundi 23 décembre,  le Secrétaire Permanent Technique du projet APV- FLEGT, Sylvère Sombo (SS) a fait le point sur la phase III du projet APV-RCA, qui est un Accord de Partenariat Volontaire entre la RCA et l’Union Européenne sur l’application des règlementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux du bois et produits dérivés dit encore APV-FLEGT-RCA- UE.

 

Corbeaunews-Centrafrique (CNC) : Bonjour monsieur Sylvère Sombo, vous venez  d’entamer la phase III du projet d’appui à la relance du processus de l’APV en RCA grâce au financement de l’Union européenne. Alors quelle est la particularité de ce projet par rapport aux autres phases précédentes ?

 

Sylvère Sombo  (SS) : Merci bien pour l’opportunité, Pour rappel le financement  du projet d’appui à la relance du processus de l’APV en RCA phase III,  provient du Programme FAO-UE-FLEGT,  et j’en profite de l’occasion pour remercier, le Fonds des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), l’Union Européenne,  la Coopération Britannique, et la Coopération Suédoise pour avoir accepté de financer ce projet par l’entremise du Programme.

Notons que ce projet dont la première phase a débuté en mai 2016 pour clore en juillet 2018, et la deuxième a commencé le 2 janvier 2018 et s’est achevée  le 31 mars 2019, a permis d’obtenir deux produits qui sont le site web de l’APV de la RCA, http// apvrca.org/, permettant de mettre en ligne toutes les informations relatives à l’exploitation forestière, prescrites dans l’annexe XI de l’Accord et la mise en place d’ un Système de Gestion de Base de Données Collaboratif  ( SGBDC) au sien du Ministère des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche permettant de centraliser toutes les informations de mouvements de bois ( données statistiques sur l’exploitation forestière)

La particularité de cette nouvelle génération du projet est la consolidation des acquis des phases précédentes, notamment la création du lien entre le site Web et le SGDBC permettant de mettre en ligne de manière synchronisée les statistiques forestières, les différentes taxes forestières et leurs répartitions aux bénéficiaires.  En outre l’ouverture d’une fenêtre dans le Système donnant lieu de capturer les données issues des postes de frontière et celles du port de Douala ;  et enfin la création d’une autre fenêtre  d’intégration  des données cartographiques dans le SGBDC sont préconisées.

 

CNC : A travers ce projet, vous voudriez améliorer la gouvernance forestière en RCA par la préparation de la mise en œuvre du système de vérification de la légalité. Quels sont les mécanismes qui seront mis en place pour faire face à ces défis ?  

 

SS : Le Système de Vérification de la Légalité est un mécanisme  permettant la délivrance de l’autorisation FLEGT, une sorte de quitus pour les sociétés de ventre leurs bois sur le Marché de l’Union Européenne.

Vous savez le cœur même de la bonne gouvernance c’est la transparence !  A cet effet, en intensifiant la divulgation des informations forestières avec ce projet, nous contribuons efficacement à faire assoir cette transparence.

La  gestion informatique des données forestières  à travers le Système de Gestion de Base de Données Collaboratif  va favoriser le Ministère en charge des forêts d’entrée de plein pied dans la sphère numérique. Par exemple un mécanisme sera mise en place pour communiquer en ligne sur les taxes forestières issues de l’exploitation  et généréesà travers le SGBDC. Tous centrafricains  et autres partenaires intéressés pourront obtenir gracieusement ces données.

 

CNC : La République Centrafricaine regorge un massif forestier tropical et ses écosystèmes forestiers renferment une diversité biologique remarquable mais pourquoi repartir sa sphère géographique en deux blocs ?

 

SS : Cette préoccupation sur le distinguo de  massif forestier en deux blocs relève de notre politique forestière. En effet techniquement,  la RCA n’a pas que deux blocs forestiers. Car, suivant la définition de la FAO, la forêt est définie comme des terres occupant une superficie de plus de 0,5 hectare (5 000m2) avec des arbres atteignant une hauteur supérieure à 5 mètres et un couvert forestier de plus de 10%,… A la lumière de cette définition  la quasi-totalité de la RCA est forestière, donc loin de  parler strictement de deux blocs.

Mais comme je l’ai souligné, notre politique a souhaité  cartographier deux massifs  dont celui du sud-ouest est voué à la production  et celui du sud-est dédié à la  conservation.

Mais des réflexions sont en cours pour revoir cette cartographie.

 

CNC : Quelles sont les structures de la mise en œuvre de ce projet et les résultats attendus ?

 

SS: Les activités de ce projet seront mises exécutées par plusieurs structures du Ministère des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche, à savoir le Centre  de Données Forestières (CDF), la Direction Générale des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche (DGEFCP), l’Agence de Gestion Durable de Ressources Forestières (AGDRF), et la Cellule FLEGT, le tout sous la coordination du Secrétariat Technique Permanent (STP).

Les résultats attendus dans ce projet sont entre autres,    Les acquis des précédentes phases du projet sont pérennisés ; la base de données SGBDC de traçabilité du bois est consolidée ; les capacités des agents de l’administration forestière dans l’utilisation du
SGBDC sont renforcées  et  la visibilité  du projet est assurée.

 

CNC : Pour finir monsieur le Secrétaire Technique Permanent, vous avez une tâche ardue à accomplir pendant une durée de 12 mois avec plusieurs activités réalisées mais est-ce-que vous allez arriver dans cette fourchette de temps ?

 

SS : La gestion forestière semble être le métier confié à l’homme depuis l’époque du jardin d’Eden avant la chute de l’homme !  C’est un processus, la mise en œuvre de ce projet.

SS : Les actions de ce projet ne prendront pas fin qu’avec l’achèvement du financement qui interviendra dans douze moi. La pérennisation sera assurée par nos activités régaliennes.

 

CNC : Nous vous remercions !

 

SS : Merci d’avoir bien voulu communiqué  sur la gouvernance forestière.

 

Propos recueillis par Jefferson Cyrille Yapende

 

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