Centrafrique : destitution de Meckassoua, ville morte à Bria.
À Bria, un appel à l’organisation d’une journée vile morte a été lancé ce vendredi 26 octobre par des groupes politico-militaires. Cette mobilisation vient en soutien à l’ex-Président de l’Assemblée nationale Abdoul Karim Meckassoua, destitué le même jour de son poste par ses paires députées.
On parcourant rapidement les rues de Bria ce samedi nous permet de constater que les alimentations, les écoles, ainsi que les stations-service ne sont pas ouverts au public.
Tandis que sur les principales artères de la ville, on note aussi la présence massive des combattants rebelles de la Séléka qui sont positionnés partout et seuls les véhicules de patrouille de la MINUSCA et des ONG qui circulent timidement.
Cependant, peu avant midi, un taximoto qui aurait tenté de prendre les clients a été sauvagement agressé par les rebelles qui l’ont accusé de ne pas respecter l’ordre du commandant de région de la Séléka.
Debout sous un arbre avec son arme à la main, Ahmat, un combattant du FPRC explique pour sa part que « Touadera ne veut pas la Paix dans ce pays. Il veut chasser tous les musulmans dans l’administration publique afin de diviser le pays ».
Rappelons que l’ancien Président de l’Assemblée nationale Abdoul Karim Meckassoua, qui est aussi de confession musulmane, a été destitué à l’issue d’un vote des élus de la nation suite à une pétition visant à le destituer, qui a recueilli par ailleurs environ 97 signatures des députés favorables, lancée par le groupe parlementaire Cœur uni du Président Faustin Archange Touadera le 17 octobre 2018.
Avec 98 voix sur 140, le Président de l’Assemblée nationale Abdoul Karim Meckassoua a été démis de ses fonctions.
Bria, Moïse Banafio pour CNC.