Bangui (République centrafricaine ) – 28 nov. 2019 16:19
Trois agents de santé luttant pour enrayer la propagation du virus Ebola dans la région orientale de la RDC ont été tués.
Quatre autres ont été grièvement blessés à la suite d’une attaque menée par des groupes armés dans la province de l’Ituri. Tedros Adhanom Ghebreyesus, le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a twitté sur les incidents survenus dans les mines de Biakato et les centres de riposte d’Ebola de Mangina. “Les attaques menées par des groupes armés dans les mines de Biakato et à Mangina en RDC ont fait des morts et des blessés parmi ceux qui luttent contre Ebola. Nous avons le cœur brisé que nos pires craintes se soient réalisées. Notre objectif est de soigner les blessés et de veiller à ce que le personnel des autres sites soit en sécurité”, a noté le chef de l’Organisation mondiale de la santé sur twitter. Le chef régional de l’OMS, Dr Matshidiso Moeti, a également tweeté au sujet des attaques: “Je suis profondément attristé par les deux attaques perpétrées contre les agents de santé dans les mines de Biakato et de Mangina en RDC. La situation est toujours d’actualité, mais nous comprenons qu’il y a eu des morts et des blessés. Nous faisons tout notre possible pour soigner les blessés et mettre notre personnel en sécurité”. Mardi, l’OMS a déclaré qu’elle réinstallait 49 employés après que des foules ont attaqué une base de l’ONU dans la ville de Beni, accusant les forces de l’ONU de ne pas les protéger des attaques rebelles. Les miliciens et les personnes qui ne croient pas que le virus Ebola est réel et mortel se méfient profondément de la façon dont le vaccin est administré. Ils ont déjà pris pour cible le personnel de santé intervenant contre Ebola. Il y a quelques semaines, un journaliste qui faisait de la sensibilisation sur Ebola dans la province de l’Ituri, dans le nord-est du pays, a été tué et sa maison incendiée. La République démocratique du Congo connaît actuellement la deuxième pire épidémie d’Ebola jamais enregistrée dans le monde, qui a tué plus de 2.000 personnes et en a infecté plus de 3.000 autres. L’épidémie touche les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, qui sont déjà déchirées par la violence perpétrée par les milices qui y opèrent. En juillet, l’OMS a déclaré qu’il y avait une “urgence de santé publique d’intérêt international”. En RDC les activités de riposte contre Ebola ralenties à Mambasa dans l’Ituri.
Avec BBC Afrique