25 jeunes massacrés par les Wagner à Bossangoa : trois ans après, ni enquête ni justice
Par la rédaction de Corbeau News-Centrafrique.
Les mercenaires russes du groupe Wagner ont exécuté vingt conducteurs de taxi-moto à Bossangoa en juillet 2021. Ces jeunes centrafricains, arrêtés sur la route de Nana-Bakassa, ont été abattus de sang-froid. Quatre ans plus tard, malgré les appels de l’ONU et les promesses du gouvernement, aucune enquête n’a abouti.
Au cœur de Bossangoa, Princia revit chaque jour le dernier départ de son mari. “Il est parti travailler ce matin-là comme d’habitude. Les Russes l’ont arrêté avec les autres. Plus personne ne l’a revu vivant“. Son témoignage rejoint celui de dizaines d’autres familles, toutes pointant la responsabilité des mercenaires de Wagner.
Les preuves accablent les mercenaires russes. Des témoins les ont formellement identifiés ce jour-là sur l’axe Bossangoa-Nana-Bakassa. Cependant, les groupes armés accusés par le gouvernement ont démenti toute implication. Les habitants des villages voisins confirment avoir vu les hommes de Wagner patrouiller dans la zone sur des motos au moment des faits.
Quelques heures plus tard, la MINUSCA avait immédiatement envoyé une équipe d’enquêteurs sur le lieu du massacre. Même l’expert de l’ONU, Yao Agbetse, avait exigé des investigations impartiales. Le président Kongoboro avait même créé un comité spécial. Ces initiatives sont restées lettre morte, enterrées sous la pression des mercenaires russes qui contrôlent tout le pays.
Pendant ce temps, les veuves se battent pour survivre. Sans soutien de l’État, elles élèvent seules leurs enfants. “Mon fils me demande pourquoi son père ne revient pas. Comment lui expliquer que ses assassins circulent encore librement dans notre village?”, confie Béatrice, dont le mari comptait parmi les 25 victimes.
Le massacre de Bossangoa démontre l’impunité totale dont jouissent les mercenaires de Wagner en Centrafrique. Leur présence, officiellement destinée à sécuriser le pays, s’est transformée en règne de la terreur. Les populations centrafricaines subissent leurs exactions sans pouvoir espérer justice.
Même l’association des familles des victimes créée dans les circonstances a multiplié les démarches. Lettres aux autorités, demandes d’audience, appels aux organisations internationales – tout reste sans réponse. Le gouvernement, dépendant du soutien militaire russe, refuse d’enquêter sur les crimes de ses alliés.
Les corps des vingt cinq victimes reposent au cimetière de Bossangoa. Leurs tombes, entretenues par les familles, témoignent d’un crime qui ne peut être effacé. Chaque année, lors de la commémoration, la communauté se réunit pour demander justice, mais les autorités brillent par leur absence.
Cette tragédie révèle la mainmise des mercenaires russes sur la Centrafrique. Leur pouvoir dépasse celui des institutions nationales. La justice, paralysée, n’ose pas enquêter sur leurs crimes. Les familles des victimes de Bossangoa en paient le prix, abandonnées dans leur quête de vérité.
Trois ans après le massacre, l’impunité des mercenaires de Wagner reste totale. Les promesses d’enquête se sont évaporées. Les familles attendent toujours que justice soit rendue. Pendant ce temps, les mercenaires russes continuent d’imposer leur loi, semant la terreur dans une Centrafrique devenue leur terrain de chasse.
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