Gabon : malversation financière à la Mairie de Libreville, la cour de compte Salarme.
Selon le dernier rapport 2018 de la cour de compte rendu public la semaine dernière sur la gestion des taxes municipale à la Mairie de Libreville ainsi que dans d’autres municipalités des différents arrondissements de la capitale gabonaise, certaines pratiques opaques proches de la mafia ont été dévoilées au grand jour par ladite Cour.
Selon le rapport de la Cour, les vérifications effectuées récemment concernant des taxes municipales et d’autres frais montrent clairement que le système de recouvrement des frais de scolarité des jardins d’enfants, la gestion des droits de place au marché et le mode du reversement des recettes issues des célébrations des mariages présentent des graves carences.
En effet, la cour pointe du doigt premièrement la non-maîtrise des effectifs réels des élèves dans les jardins d’enfants alors que les fonds de scolarité recouvrés par la Mairie sont reversés dans la caisse du receveur présente des failles.
Même cas pour les produits issus de célébration des mariages dont on ignore totalement les traces, la cour de compte dévoile que ceux-ci ne sont jamais reversés dans les caisses municipales, mais directement empochées illégalement par les maires célébrants.
À ce titre, la Cour de compte a été amenée à retenir des gestions de fait à l’encontre des Maires impliqués par ces pratiques.
Alors, la Cour a retenu pour des agents incriminés dans la gestion des droits de places des marchés municipaux une gestion de fait à hauteur de plus d’un milliard de FCFA.
CNC