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Centrafrique : justice populaire à Moungoumba, un assistant de santé lapidé à mort.

Centrafrique : justice populaire à Moungoumba, un assistant de santé lapidé à mort.

 

 

Enseigne de la mairie de Mogoumba. Credit photo : Gisèle Moloma, CNC.

 

 

 

Bangui, le 13 mai 2018.

Par : Gisèle Moloma, CNC.

 

Suite à une affaire plus ou moins compliquée mélangeant à la fois la jalousie et le charlatanisme, un homme, identifié comme un assistant de santé de l’hôpital local, a été lapidé et tué dans une concession de l’église dans la  sous-préfecture de Mongoumba, au sud-ouest du pays.

D’après une source sécuritaire locale, tout a commencé par la mort de madame Katayo Françoise, âgée d’environ 39 ans, que certains de ses parents considèrent trop suspecte à leurs yeux.

Alors que madame Françoise Katayo, qui souffrait au départ des problèmes dentaires et du Sinusite, son mari, qui est aussi un professionnel de la santé, lui aurait administré par voie intramusculaire, c’est-à-dire une injection, des antibiotiques qui n’ont pas du tout calmé les choses. Au contraire, cette injection doulereuse, qui a causé sur le site une lésion corporelle, lui aurait paralysée la jambe au passage.

Comme nous sommes dans une petite ville, le charlatanisme tient toute sa place dans la société. Le mari de madame Katayo Françoise, un Laborantin en plus, est parti consulté de son propre gré un voyant local qui aurait désigné son collègue Michel Séngui, l’assistant de santé, , d’être à l’origine de tous les maux de sa femme Françoise.

Comme on le dit souvent, le malheur ne vient jamais seul, monsieur Michel Séngui n’a pas eu la chance de sa vie. Dans le passé, il aurait eu un sentiment envers la femme de sa collègue qui n’est autre que madame Katayo Françoise. Il aurait fait même des avances avec elle, mais celle-ci aurait refusé. Du coup, elle en a parlé à son mari qui n’a pas apprécié du tout le comportement de son collègue Michel.

Avec l’aggravation de la santé de madame Katayo et les propos du charlatan consulté par son mari, tout porte à croire par ses parents que monsieur Michel Séngui, l’assistant de santé âgé d’environ 52 ans, lui aurait fait quelque chose du mal mystiquement.

En colère, les parents de madame Katayo l’ont emmené chez ce dernier la semaine dernière pour qu’il ramène mystiquement son esprit.

Perturbé, l’assistant Michel Séngui paye quelques médicaments antibiotiques avant de signaler l’affaire à la gendarmerie locale le 10 mai dernier.

Au niveau de la gendarmerie, le Commandant de brigade de la ville, par surprise, rejette la plainte de l’assistant prétextant qu’il a déjà couché avec sa femme et il vient par-dessus tout déposer une plainte contre lui ? Il le renvoie à aller voir le sous-préfet alors que celui-ci a un problème avec le Commamdant depuis quelque temps. Le sous-Préfet, de son côté, le renvoie de nouveau à repartir à la gendarmerie voir le Commandant de brigade qui maintien toujours sa position.

Pendant ce temps, la santé de madame Katayo Françoise s’aggrave et ses parents l’ont transporté de nouveau le 11 mai dernier pour aller la déposer dans l’église christianisme prophétique en Afrique pour une prière de guérison.

Quelques heures plus tard, ils ont ramené l’assistant dans l’église au côté de la malade qui couche au sein de l’église.

Malheureusement, madame Katayo laisse sa vie dans la maison de Dieu sous les yeux de ses parents qui n’ont pas canalisé leur colère. Au même moment, une foule apparait et veut saisir monsieur Michel Séngui qui s’est précipité pour se protéger derrière l’hôtel du Pasteur. Peine perdue, la foule lui tome dessus et le trimbale à l’extérieur avant de le massacrer dans la concession de l’église.

Informé de la tension dans la ville, le ministre de la Sécurité publique dépêche son chef de sécurité accompagné du député de la ville l’honorable Thierry Vackat, Président de la commission défense à l’Assemblée nationale pour aller s’entretenir avec les parents des deux victimes.

Cependant, le corps de monsieur Michel Séngui, l’assistant de santé à l’hôpital sous-préfectoral de Moungoumba est enterré sur place grâce au concours de la mairie, tandis que celui de madame Katayo est rapatrié à Mbaïki, sa ville natale, pour son enterrement.

 

 

De visite à Ndangala, blanche Gisèle Moloma pour CNC.

Copyright2018CNC.

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