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Centrafrique : Menacé par ‘’force’’ et la séléka, Touadera tient une concertation de crise à Bangui.

Centrafrique : Menacé par ‘’force’’ et la séléka, Touadera tient une concertation de crise à Bangui. 

 

 

 

Le Président Touadera. Photo du 30 mars 2018.

 

 

Bangui, le 21 avril 2018.

Par : Fred Krock, CNC.

 

Le président Touadera n’en peut plus avec les menaces de mort proférées contre sa personne par l’homme fort du quartier Km5, Nemery Matar Djamous, alias ‘’force’’. Ce dernier, apparu dans une récente vidéo, a débord méfié le président de la République de « retirer » le nom de « bandit » qu’il lui a attribué avant de le menacer de mort si jamais le Chef de l’Etat poursuivait son opération « Soukoula Km5 » visant principalement ‘’force’’ et ses sbires. Prenant très aux sérieux cette menace de mort qui vient corroborer l’attaque meurtrière nocturne qui a visé la résidence présidentielle de Boy-Rabe, adoubée par la menace séléka à Kaga Bandoro, Touadera convoque d’urgence une concertation avec les forces vives de la nation, ce vendredi 20 avril au Palais de la Renaissance à Bangui. Personnalités politiques tant de la majorité que de l’opposition confondues, leaders religieux, société civile… ont été convoqués d’urgence au Palais de la Renaissance par le locataire. « La situation que traverse notre pays en ce moment est préoccupante. Mais, je vous fais appel pour vous rassurer qu’avec nos forces de défense et de sécurité, avec l’appui de la Minusca, nous ferons tout pour assurer la sécurité de nos populations », a déclaré en Sango, le Président de la République, dans ses propos liminaires. Les débats, à l’allure de la situation actuelle de la RCA, ont été essentiellement sécuritaires. Le Km5 en première ligne, suivi de Kaga Bandoro où depuis plus de 72 heures, des leaders séléka sont en conclave de guerre avec en toile de fond l’idée d’une marche sur Bangui. De séries de listes d’interventions ont été enregistrées au cours des échanges avec le Chef e l’Etat oscillant entre soutiens, questions, et plaidoyers par rapport à la déclaration liminaire du Président de la République. Comme il s’agissait prioritairement des questions sécuritaires, Parfait Onanga Anyanga, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Centrafrique et Chef de la Minusca a été interpelé pour rassurer le peuple. Sans vraiment convaincre, eu égard à la manipulation désormais manifeste de la mission de l’Onu prise la main dans le sac en fournissant armes et minutions aux « bandits », Onanga déclare : « J’aimerais, une énième fois, faire écho à l’appel unanime du Conseil de sécurité pour que cesse immédiatement toutes les hostilités et, dans tous les cas, la posture guerrière dans laquelle certains veulent s’enfermer. Ce propos s’adresse aussi bien à ceux qui menacent avec légèreté de renverser les institutions démocratiques qu’à ceux qui leur répondent et tentent de raviver les tensions identitaires qui ont tant meurtri votre peuple ».  

Le Chef de la Minusca tape du poing sur la table : « Nous ne laisserons pas faire », a-t-il martelé avant de poursuivre : « Dans ce combat pour la paix, la Minusca ne sera pas neutre. Car être neutre, en disposant d’un mandat qui nous oblige d’agir, serait au mieux manquer lourdement à nos devoirs, au pire nous serions coupables ».

A la dernière nouvelle, malgré cette tentative de Touadera d’apaiser les tentions avec sa concertation de Bangui, la Séléka, réunie à Kaga Bandoro persisterait dans son machiavélique plan de marche sur Bangui en contournant par Dékoa où des combats sont signalés entre la séléka et la Minusca.

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