Centrafrique : vive tension au sein de l’hôpital communautaire, les parents d’une victime créent la panique.
Bangui, le 30 mars 2018.
Par : Anselme Mbata, CNC.
Après la mort tout à coup d’un malade ce jeudi 29 mars suite à une probable erreur médicale aggravée, les parents de la victime, en colère, se sont rendus sur place à l’hôpital communautaire pour régler le compte du personnel incriminé.
Selon nos informations, les faits se sont déroulés ce jeudi 29 mars vers 20 heures de Bangui, quand un homme, âgé d’environ 41 ans dénommés Gbokou Natanael et qui réside le quartier Miskine, s’est rendu à l’hôpital communautaire après avoir senti un léger malaise plutôt dans la journée.
En arrivant sur place vers 18 heures locales, il a trouvé un infirmier stagiaire en permanence qui lui a prescrit une liste des médicaments à payer.
Dans la foulée, monsieur Gbokou a pu fournir tout ce dont l’infirmier lui aurait demandé.
Malheureusement pour monsieur Gbokou, au moment de l’injection préparée par le stagiaire, il y’aurait une erreur de la dose, selon l’affirmation du stagiaire lui-même, et l’homme a perdu connaissance et il est mort sur-le-champ.
Informés de la mort de leur fils, les parents de la victime se sont d’abord doutés de la nouvelle avant de se rendre sur place pour la confirmer.
Sous le choc, un groupe des jeunes du quartier Miskine, appuyés par les parents de la victime, se sont regroupés au sein de l’hôpital communautaire vers 20 heures pour en finir avec le stagiaire incriminé.
Appelées en urgence, les forces de l’ordre se sont rendues sur place pour tenter de calmer la situation très embarrassante pour le Directeur de cette institution.
Pour l’heure, le stagiaire est maintenu à la gendarmerie pour nécessité d’enquête.
Cependant, des interrogations demeurent vives quant à la responsabilité pénale ou civile de cet acte criminel malheureusement très fréquent dans les hôpitaux de la capitale centrafricaine Bangui.
D’après un patient qu’on a pu contacter sur place, le problème des stagiaires ne date pas aujourd’hui. D’ailleurs, chaque soir dans tous les hôpitaux du pays, on n’y trouve que ces derniers en poste, que ça soit en urgence ou dans d’autres unités de soins, et les victimes, on les compte par dizaine chaque semaine, conclut-il à CNC.
Entre temps, les parents de monsieur Gbokou Natanael, qui laisse derrière lui une femme et 5 enfans, envisagent de déposer une plainte à la justice pour “erreur médicale” aggravée.
Alors, contre qui vont-ils déposer cette plainte ? Contre l’État, l’hôpital ou contre le stagiaire ?
Affaire à suivre…
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