Ndjamena / Tchad : échec de la journée ville-morte.
Bangui, le 14 mars 2018.
CNC.
La journée « ville morte » pour protester contre les mesures antisociales du gouvernement, à l’appel de la société civile et de l’opposition, n’a pas été suivie lundi à N’Djamena où une grève paralyse le secteur public depuis fin janvier. Les principaux marchés de la capitale tchadienne ont connu la même affluence que d’habitude, le quartier des banques et des affaires en centre-ville a fonctionné normalement tout comme la circulation routière, a rapporté un journaliste de l’AFP.
En revanche, la grève du secteur public continue, avec des écoles fermées et des hôpitaux assurant un service minimum.
« Nous n’allons pas suivre les politiciens, nous aussi nous avons des enfants à nourrir », a estimé Mahamat Issa, la quarantaine, commerçant au marché central de N’Djamena.
« Les partis politiques ne se mettent jamais en première ligne et cherchent a récupérer les actions des autres. Qui va les suivre? « , abonde Jules Nestor, un enseignant en grève.
Le Tchad, auquel le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a réaffirmé son soutien dans la lutte contre le djihadisme durant une visite lundi, est en proie à des tensions sociales et politiques. Elles sont montées d’un cran depuis janvier, après la mise en place de nouvelles mesures d’austérité touchant principalement les fonctionnaires.
Avec la libre Afrique