Centrafrique : Qui a dit que les banques CBCA et BPMC courent une sanction de la COBAC ?
Bangui, le 7 février 2018.
Par : Fred Krock, CNC.
La réponse à notre questionnement en titre de cet article est bien évidemment NON ! Ces derniers temps, des rumeurs non fondées font état de ce que deux des quatre grandes banques de la place, à savoir la Commercial Banque de Centrafrique (CBCA) et la Banque populaire maroco-centrafricaine (BPMC) seraient dans le viseur de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC), conformément aux dernières résolutions de l’année 2017 recommandant une certaine performance à atteindre par chacune des structures. La Direction nationale de la Banque centrale (BEAC) n’a ménagé aucun effort pour accompagner ces banques à se mettre heureusement en conformité. Il y a visiblement trop de peur que de mal dans ce qu’il est convenu d’appeler finalement l’« affaire COBAC et les banques BPMC et CBCA ». Les rumeurs d’une probable sanction envisagée par la l’institution sous-régionale de réglementation des activités bancaires sont purement et simplement fausses. Sauf qu’elles persistent et alimentent un climat délétère entre l’Etat centrafricain et la Direction nationale de la Banque centrale. En effet, une , au moment où ces deux Banques se déploient pour répondre aux exigences de la COBAC, voilà que des rumeurs plus déconcertantes font état de ce qu’elles seraient en passe d’être sanctionnées par l’institution sous-régionale. Tout naturellement, une telle désinformation n’est pas de nature à fluidifier la collaboration entre la Banque centrale et les autorités centrafricaines, surtout que l’Etat centrafricain est actionnaire potentiel au niveau de ces deux banques, notamment à quelque 30% au niveau de la BPMC et actionnaire majoritaire au niveau de la CBCA. Tout compte fait, il n’y avait eu trop de peur que de mal. La banque retardataire est présentement sur les procédures à suivre pour régulariser sa situation vis-à-vis de la COBAC.