Les anciens leaders des groupes armés, récemment nommés à la fonction publique de la République centrafricaine faisant suite à un accord de paix, bénéficient pour l’instant la présomption d’innocence en ce qui concerne leurs culpabilité, a affirmé mardi le procureur général près la Cour d’appel de Bangui, Eric Didier Tambo.
Au cours d’une déclaration à la presse ce mardi, M. Tambo a mis un accent particulier sur le caractère supranational de l’accord inter-centrafricain de paix signé le 6 février, du fait qu’il ait regroupé le gouvernement centrafricain, les leaders des groupes armés actifs sur le territoire centrafricain, et des facilitateurs des organisations sous-régionales et internationales.
C’est en raison de cet accord, dominant sur les lois nationales et la constitution de la République centrafricaine, que ces leaders des groupes armés ont été nommés à des postes de responsabilité à la Primature, au gouvernement comme à la Présidence de la République, a poursuivi le magistrat.
Cette prise de position a provoqué un tollé ce mardi au sein des parlementaires réunis en session pour examiner la Code électoral.
Toutefois, a précisé M. Tamboa, lorsque ces ex-chefs de guerre devront être poursuivis, ils seront alors appelés à répondre de leurs actes devant la justice.