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Zone CEMAC : le FMI juge l’excès de liquidités comme un frein à l’ efficacité de la politique monétaire

Xinhua  /  Corbeau News Centrafrique: 09-11-2014, 05h35.

les six pays de la CEMAC avec leurs drapeaux
©2014CNC

Composée dans sa quasi-totalité de pays producteurs de pétrole, à l’exception d’un seul, la République centrafricaine (RCA), la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) est un espace communautaire doté d’un excès de liquidités qui, aux yeux du Fonds monétaire international (FMI), représente un frein à l’efficacité de la politique monétaire.

“L’excès de liquidités devrait être réduit pour renforcer les canaux de transmission de la politique monétaire”, a préconisé une mission des services centraux à Washington du FMI pour la CEMAC et le Cameroun, conduite par Mario de Zamaroczy et qui a présenté vendredi au siège de la Banque des Etats de l’Afrique centrale ( BEAC) à Yaoundé le 2e rapport annuel sur les Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne.

Riche en ressources naturelles dont les hydrocarbures, la CEMAC se compose du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la RCA et du Tchad. C’est une zone où les banques commerciales et les établissements de microfinance sont réputés surliquides, alors que l’activité économique peine à être stimulée par le financement.

Depuis 2013, la banque centrale annonce une réforme des institutions monétaires illustrée par une baisse du taux de crédit et visant, selon le gouverneur Lucas Abaga Nchama, à mieux soutenir cette activité économique.

Le FMI pour sa part juge “insuffisants” le développement de l’ intermédiation financière au service du développement et de la traction de la politique monétaire pour soutenir la viabilité des finances publiques, et recommande en conséquence de “réformer le cadre régional de surveillance budgétaire actuel pour assurer la viabilité à long terme des pays riches en pétrole de la CEMAC”. Il insiste pour mettre en oeuvre une application plus stricte des normes prudentielles et d’accélérer la restructuration des banques non viables, car, “les banques ne prêtent pas assez parce qu’elles n’ont pas un système de garantie suffisamment bon pour octroyer des crédits”. La mission Zamaroczy estime toutefois que “les perspectives de croissance régionales à court terme devraient rester solides, mais de nouveaux risques baissiers sont importants apparus”, ayant trait à la baisse importante et prolongée des prix des matières premières dont le pétrole, les menaces sécuritaires et le risque de propagation de l’épidémie à fièvre Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest. F

 

Xinhua

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