Zemio : Le capitaine Gilles Siméon Yassolo pris en otage par les miliciens Azandé depuis trois semaines, l’État-major reste muet

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Zemio : Le capitaine Gilles Siméon Yassolo pris en otage par les miliciens Azandé depuis trois semaines, l’État-major reste muet

 

Le capitaine Gilles Siméon Yassolo pris en otage par les miliciens d'autodéfense Azandé près de Zemio
Le capitaine Gilles Siméon Yassolo pris en otage par les miliciens d’autodéfense Azandé près de Zemio

 

Rédigé le 24 septembre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

 Gilles Siméon Yassolo , capitaine de l’armée nationale chargé de sécuriser le bureau du démembrement de l’ANE à Zemio a été pris en otage il y a près de trois semaines, dans l’indifférence totale des autorités.

 

Depuis près de trois semaines, le capitaine Gilles Siméon Yassolo des Forces armées centrafricaines (FACA) est retenu en otage à Zemio. Cette prise d’otage, qui devrait mobiliser toute l’attention des autorités militaires et politiques, se déroule dans un silence assourdissant de la part de l’État-major des armées et de l’Autorité nationale des élections (ANE).

 

En effet, le capitaine Gilles Siméon Yassolo avait été détaché par l’État-major à l’Autorité nationale des élections pour assurer la sécurité du bureau de démembrement de l’ANE à Zemio. Cette affectation, en principe routinière, l’a placé au cœur d’un conflit entre les miliciens Azandé et le gouvernement dont il n’était pas responsable. Aujourd’hui, il paye de sa liberté son engagement au service de l’État centrafricain.

 

Selon les informations recoupées et fiables, ce sont des miliciens Azandés qui retiennent le capitaine Gilles Siméon Yassolo alors qu’il se rendait sur le lieu de son affectation à Zemio en civile sur sa moto privée. Après sa capture, les miliciens Azandé auraient posé des conditions pour sa libération, mais la nature exacte de ces exigences reste confidentielle. Mais selon plusieurs sources, la libération de deux de leur membres, arrêtés depuis près d’un an par les mercenaires russes du groupe Wagner à Bangui fait partie des revendications des miliciens d’autodéfense Azandé.

 

L’attitude des autorités face à cette crise interpelle par son caractère désinvolte. L’État-major des armées, pourtant directement concerné par le sort de l’un de ses officiers, maintient un silence total sur cette affaire. Cette absence de réaction officielle laisse penser que la hiérarchie militaire considère le capitaine Gilles Siméon Yassolo comme mort d’avance.

 

Du côté de l’ANE, le silence est tout aussi troublant. Cette institution, pour laquelle travaillait le capitaine Gilles Siméon Yassolo au moment de sa capture, semble avoir complètement oublié l’existence de cet homme qui servait pourtant ses intérêts. Cette indifférence pose des questions sur la valeur accordée par l’ANE à ceux qui assurent sa sécurité sur le terrain.

 

Cette condition montre clairement un phénomène récurrent dans l’administration centrafricaine : l’abandon des agents dès qu’ils rencontrent des difficultés dans l’exercice de leurs fonctions. Quand un fonctionnaire ou un militaire tombe dans un piège, il se retrouve souvent livré à lui-même, abandonné par une hiérarchie qui préfère l’oublier plutôt que d’assumer ses responsabilités.

 

La famille du capitaine Gilles Siméon Yassolo se débat actuellement de “gauche à droite” pour tenter de résoudre ce problème, mais les miliciens Azandé tiennent sur leur position ferme.

 

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