Vous avez dit enquête ? Quelle comédie ! Antoine Raphaël, le chef de base haïtien de la Minusca à Bouar sera-t-il réellement visé par une enquête interne ?

Rédigé le 07 décembre 2025 .
Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).
L’affaire du chef de base de la Minusca à Bouar continue d’alimenter les discussions. Après l’Ivoirien autoritaire muté à Bria, son successeur haïtien Antoine Raphaël accumule les dysfonctionnements sans qu’aucune mesure disciplinaire ne soit prise contre lui.
Au sein de la mission des Nations Unies en République Centrafricaine, Minusca, un malaise profond continue de pourrir les relations entre personnel expatrié et agents centrafricains. Les pratiques observées dépassent l’entendement de toutes personnes humaines qui ont du sang dans leur corps. Cette organisation internationale applique une méthode particulièrement digne de la mafia mexicaine dans la gestion de ses ressources humaines centrafricaines.
Pour comprendre l’ampleur des choses, il faut prendre un cas totalement simple. Prenant l’exemple des employés centrafricains occupent parfois certaines fonctions au sein de la Minusca durant deux, trois, parfois même six années consécutives avec un statut d’intérimaire. Ces professionnels centrafricains maîtrisent parfaitement leurs dossiers, connaissent les moindres rouages de leur service et assument l’intégralité des responsabilités attachées à leur poste. Ils se démènent quotidiennement pour assurer la continuité des activités dans leurs secteurs respectifs.
Puis arrive un moment décisif où la Minusca décide brusquement d’internationaliser le poste occupé par un employé centrafricain. Elle lance alors un recrutement pour faire venir un expatrié qui remplacera le Centrafricain ayant tenu la fonction pendant toutes ces années. Le travailleur centrafricain qui s’est investi corps et âme se retrouve relégué au rang d’assistant pendant que le nouveau venu occupe le même poste et empoche un salaire multiplié par dix, quinze, voire vingt fois. Cette pratique se reproduit d’ailleurs dans de nombreux services de la Minusca à travers le pays, créant une frustration immense parmi le personnel centrafricain.
En plus, l’expatrié fraîchement débarqué ne possède généralement aucune connaissance du contexte centrafricain ni des particularités du terrain. Il découvre un environnement du travail totalement nouveau, des procédures qu’il ignore, des enjeux locaux qu’il ne comprend pas. Face à cette ignorance manifeste, il sollicite rapidement le centrafricain qu’il vient officiellement de le remplacer. Le Centrafricain continue donc d’accomplir toutes les mêmes missions opérationnelles pendant que l’expatrié titularisé se contente d’apposer sa signature sur les travaux finalisés. Les apparences restent sauves mais la réalité demeure criante. L’expatrié touche un salaire conséquent pour un travail qu’il ne réalise pas véritablement. Il devient un simple donneur des tâches, confortablement installé dans son bureau climatisé, parcourant ses réseaux sociaux et ses messages personnels pendant que son collègue centrafricain transpire sur des dossiers complexes du jour.

Cette situation transforme beaucoup d’expatriés de la Minusca en figures décoratives, aux fleurs de beauté. Ils circulent dans de gros véhicules tout-terrain, participent à des réunions où ils répètent ce que leurs assistants leur ont expliqué la veille, et rentrent tranquillement dans leurs résidences sécurisées en fin de journée. Pendant ce temps, les véritables chevilles ouvrières centrafricaines restent dans l’ombre, sous-payées et sous-estimées, accomplissant l’essentiel du travail sans recevoir la moindre reconnaissance.
Justement, la base de la Minusca installée à Bouar, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, incarne parfaitement cette dérive institutionnelle. Avant l’arrivée d’Antoine Raphaël comme chef de base, un Ivoirien occupait cette même base avec des méthodes dictatoriales. Cet homme traitait le personnel avec un mépris ahurissant. Il multipliait les humiliations publiques, haussait constamment le ton, rabaissait ses collaborateurs devant leurs collègues. Le respect n’existait tout simplement pas dans son vocabulaire professionnel. Il se comportait comme un petit dictateur dans son fief, persuadé que sa position lui conférait tous les droits sur les êtres humains placés sous son autorité. Ses agissements ont progressivement créé une atmosphère insupportable sur la base. Les employés centrafricains commençaient à craquer nerveusement sous la pression de ce management toxique.
Les protestations ont fini par enfler au point de devenir impossibles à ignorer. Face à cette grogne grandissante, la Minusca aurait dû normalement ouvrir une enquête sérieuse sur la gestion calamiteuse de cet individu. Une investigation approfondie s’imposait pour établir les faits, recueillir les témoignages et prendre les sanctions appropriées. Mais la Minusca a préféré la solution de facilité. Elle a simplement muté l’Ivoirien à Bria, une autre ville du pays.
C’est dans ce contexte que l’haïtien Antoine Raphaël fait son entrée à Bouar. Ce ressortissant haïtien occupe le poste de chef de base de la Minusca dans cette ville. Au départ, son arrivée provoquait quelques espoirs parmi le personnel meurtri par l’expérience précédente du dictateur ivoirien. Peut-être que ce nouveau responsable apporterait un management plus humain, plus respectueux, plus efficace. Mais ces espoirs ont rapidement été déçus. Malheureusement pour les agents centrafricains, si les méthodes diffèrent légèrement, les problèmes de fond demeurent intacts.
Antoine Raphaël ne maîtrise strictement rien. Comme beaucoup d’expatriés parachutés dans la Minusca. Son incompétence professionnelle était d’ailleurs déjà connue à Bangui, où il avait exercé auparavant. Ses supérieurs hiérarchiques le savaient pertinemment mais ont quand même décidé de le nommer à Bouar. Aucune évaluation sérieuse, aucune remise en question, aucune mesure préventive. La Minusca se contente de déplacer les éléments problématiques d’un endroit à un autre en espérant que les choses s’arrangeront miraculeusement.
À Bouar, Antoine Raphaël reproduit exactement le schéma décrit précédemment avec le dictateur ivoirien. Il délègue l’intégralité du travail effectif à ses assistants centrafricains. Ces derniers font pratiquement tout le boulot à sa place, traitent les dossiers sensibles, gèrent les urgences quotidiennes,. Pendant ce temps, leur chef Antoine reste les bras croisés dans son bureau. Lorsqu’un document lui parvient pour validation, il adopte une méthode expéditive qui en dit long sur son approche professionnelle. Il lit rapidement le titre pour identifier de quoi il s’agit. Il parcourt l’introduction en diagonale pour saisir vaguement le contexte. Puis il saute directement à la conclusion pour connaître la recommandation finale. Il valide ensuite sans jamais examiner le contenu réel du document, sans vérifier les données, sans s’interroger sur la méthodologie employée.
Cette pratique expéditive ne caractérise pas uniquement Raphaël. Elle s’observe chez nombre de responsables expatriés au sein de la Minusca. Ils survolent l’essentiel, ignorent les détails cruciaux qui font toute la différence, et apposent leur paraphe comme si tout avait été minutieusement vérifié. Cette légèreté dans le traitement des dossiers peut avoir des conséquences graves sur le terrain. Des décisions importantes se prennent sur la base de lectures superficielles, sans que personne ne s’en inquiète vraiment.
Mais nos deux précédentes publications sur le comportement de monsieur Antoine Raphaël avaient déjà pointé du doigt les carences professionnelles de cet individu. Nous avions documenté son incompétence, son manque d’implication, sa dépendance totale vis-à-vis de ses collaborateurs centrafricains. Depuis ces révélations, des informations en provenance de la base de Bouar indiquent que la Minusca envisagerait de lancer une commission d’enquête sur son comportement. Le conditionnel s’impose car cette initiative tarde considérablement à se concrétiser. On en parle, on y réfléchit, on évalue l’opportunité, mais rien ne se passe véritablement.
Cette lenteur administrative est le contraire de la rapidité déployée quand il s’agit de sanctionner un employé centrafricain. Lorsqu’un travailleur national commet la moindre erreur, même mineure, les sanctions tombent dans les vingt-quatre heures. Mise à pied immédiate d’une semaine, deux semaines avec retenue sur salaire. Parfois même un licenciement pur et simple sans préavis ni enquête préalable. Aucune procédure contradictoire, aucun droit de défense, aucune possibilité de s’expliquer. On vous convoque, on vous notifie votre sanction, et vous devez quitter les lieux.
L’exemple palpable des quatre contractuels de la Minusca de Bangui demeure dans toutes les mémoires. Ces travailleurs journaliers ont perdu leur emploi sur la base d’accusations jamais vérifiées. Personne n’a pris la peine d’investiguer sérieusement pour établir la réalité des faits reprochés. On les a accusés, et ils ont été licenciés dans la foulée. Aucune hésitation, aucun délai de réflexion, aucune humanité. Pour les expatriés, le processus diffère radicalement. On parle alors de vérifications nécessaires, d’enquêtes approfondies, de procédures à respecter. Mais concrètement, rien ne bouge pendant des semaines, des mois parfois.
Cette inégalité de traitement alimente un sentiment d’injustice grandissant parmi les travailleurs centrafricains. Ils observent quotidiennement cette double mesure sans pouvoir réagir efficacement. Leurs réclamations se heurtent à un mur d’indifférence institutionnelle.
La Minusca fonctionne comme un clan mafieux où les protections s’activent selon l’origine géographique de chacun. Les mafieux se protègent mutuellement entre eux. Quand l’un d’eux commet une faute grave, on arrange les choses en interne. Les agents nationaux subissent une rigueur implacable tandis que leurs homologues étrangers bénéficient d’une mansuétude incompréhensible. Cette logique à deux vitesses mine la crédibilité de l’organisation auprès du personnel national et de la population.
Lorsqu’un expatrié accumule les dysfonctionnements avérés, la Minusca préfère systématiquement le muter ailleurs plutôt que de le sanctionner comme il le mériterait. L’individu recommence alors dans un nouveau lieu avec exactement les mêmes travers. Il commet d’autres fautes, génère d’autres plaintes, provoque d’autres tensions. Et à nouveau, on le déplace vers une troisième destination. Ce carrousel arrange tout le monde dans la hiérarchie expatriée, sauf évidemment les populations locales et les employés centrafricains qui endurent les conséquences directes de ces incompétences protégées.
L’Ivoirien qui terrorisait le personnel à Bouar avant Raphaël n’a jamais fait l’objet de poursuites disciplinaires. Son transfert à Bria a permis de clore administrativement l’affaire sans que justice soit rendue aux victimes de ses abus répétés. Ces personnes ont souffert psychologiquement pendant des mois sous son autorité toxique. Certaines ont développé des troubles anxieux. D’autres ont envisagé de démissionner malgré leurs besoins financiers. Mais leur bourreau s’en tire sans la moindre conséquence négative sur sa carrière. Il continue tranquillement son parcours professionnel dans une autre ville, probablement en train de reproduire les mêmes comportements avec de nouvelles victimes.
Les procédures disciplinaires au sein de la Minusca manquent totalement de transparence et d’équité. Les responsables expatriés doivent fournir des justifications, produire des rapports détaillés, répondre à des interrogatoires serrés avant qu’une quelconque sanction ne soit envisagée à leur encontre. Pour les centrafricains, toutes ces exigences s’évaporent mystérieusement. La décision de sanction tombe immédiatement.
Le code du travail centrafricain existe pourtant bel et bien. Ses dispositions sont claires et devraient s’appliquer à toutes les structures opérant sur le sol national, y compris les organisations internationales comme la Minusca. Faire occuper un poste en intérim pendant plusieurs années constitue une violation manifeste de ce code. Au-delà de deux ans, la législation impose normalement une titularisation ou un recrutement définitif. Mais l’organisation onusienne semble considérer qu’elle évolue au-dessus de ces règles nationales. Elle s’octroie une immunité juridique qui lui permet de bafouer impunément les droits des travailleurs centrafricains.
Les autorités nationales, qui devraient normalement faire respecter le code du travail, gardent un silence embarrassant face à ces irrégularités massives. La ministre du travail, cette dame très corrompue, ne dit rien. La ministre des affaires étrangères, cette mafieuse de Grimari, non plus. Ces deux personnalités sont dans la poche de l’organisation onusienne, achetées par les avantages que procure la complicité avec cette institution puissante. Les démarches entreprises après le licenciement abusif des quatre journaliers à Bangui n’ont débouché sur strictement aucune action concrète. Personne parmi les responsables politiques n’ose élever la voix contre cette impunité organisée. Ils préfèrent préserver leurs bonnes relations avec la mission plutôt que de défendre les droits de leurs compatriotes exploités.
La situation observée à Bouar n’est qu’un exemple parmi une multitude d’autres à travers le territoire centrafricain. D’innombrables bases connaissent des problèmes similaires mais restent dans l’ombre médiatique. Personne n’en parle, personne ne les documente, personne ne s’en indigne. Les victimes souffrent en silence, craignant des représailles si elles osent témoigner publiquement. Cette omerta profite évidemment aux responsables défaillants qui peuvent continuer leurs pratiques sans être inquiétés.
Une question se répète inlassablement dans l’esprit des observateurs : pourquoi ne pas confirmer définitivement un agent qui a fait ses preuves durant plusieurs années au lieu d’importer quelqu’un qui coûtera infiniment plus cher et ne connaîtra jamais le contexte aussi bien? Cette interrogation reste sans réponse satisfaisante de la part de l’organisation. La logique voudrait qu’on valorise la compétence et l’expérience acquises sur place. Un employé centrafricain qui a tenu un poste pendant cinq ans connaît forcément mieux les réalités qu’un expatrié débarquant pour la première fois. Il maîtrise les langues locales, comprend les codes culturels, a tissé des relations avec les interlocuteurs clés. Tous ces atouts devraient peser lourd dans une décision de recrutement rationnel.
Mais la Minusca privilégie systématiquement le recrutement international coûteux et souvent inefficace. Cette préférence traduit probablement un mépris latent pour les compétences nationales. On considère implicitement qu’un Centrafricain, aussi qualifié soit-il, ne peut égaler un expatrié dans les fonctions de responsabilité. Ce préjugé colonialiste structure toute l’organisation du travail au sein de la Minusca. Les postes stratégiques restent réservés aux étrangers pendant que les nationaux se voient cantonnés dans des rôles subalternes, quelle que soit leur qualification réelle.
Les assistants d’Antoine Raphaël à Bouar connaissent chaque dossier par cœur. Ils peuvent réciter de mémoire les détails des situations complexes, expliquer les tenants et aboutissants de chaque problématique. Ils accomplissent quotidiennement l’intégralité des tâches techniques, analytiques, rédactionnelles. Leur chef se contente d’une lecture superficielle de quelques lignes avant d’apposer sa signature comme si tout le travail venait de lui. Cette imposture ne choque personne dans la hiérarchie. Bien au contraire, le système encourage cette répartition inégale où le mérite revient à celui qui ne produit rien pendant que les véritables artisans restent invisibles et sous-payés.
Les employés centrafricains développent logiquement une amertume grandissante face à ce traitement discriminatoire qui ne dit jamais son nom. On ne leur explique jamais franchement qu’ils sont considérés comme inférieurs. On enrobe cette réalité dans des discours technocratiques sur les grades internationaux, les procédures de recrutement, les standards onusiens. Mais le résultat demeure identique : exploitation maximale du personnel local avec rémunération minimale, pendant que les expatriés touchent des salaires mirobolants pour des prestations souvent médiocres.
Antoine Raphaël continue ses activités quotidiennes à Bouar sans être le moins du monde inquiété malgré nos révélations publiques. La fameuse commission d’enquête annoncée demeure totalement fantomatique. Personne ne sait si elle sera réellement constituée un jour, ni quand elle commencera éventuellement ses travaux, ni quelles conclusions elle pourrait produire. Cette incertitude permanente arrange évidemment ceux qui préfèrent que rien ne change. Le temps passe, les scandales s’accumulent, mais l’organisation poursuit tranquillement sa route sans se remettre en question
Par Brahim….
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