Violences à Djibouti : des opposants accusent le pouvoir
Bangui ( République centrafricaine ) – Des violences intercommunautaires entre les Afar et les Issa ont fait plusieurs morts dans la capitale.
Ces violences, qui ont impliqué des Issa et des Afar, les deux grandes communautés de ce pays de la Corne de l’Afrique, se sont produits ces derniers jours dans plusieurs quartiers de la capitale Djibouti-ville.”Il faut une forte dénonciation pour exfiltrer ces migrants africains” (Mohamed Kadamy, opposant djiboutien) “Il a été constaté plusieurs actes criminels d’une extrême gravité. En effet, des maisons ont été incendiées, de manière intentionnelle”, affirmait en début de semaine, à la télévision publique la procureure de Djibouti, Lamisse Mohamed Saïd.Selon elle, “des personnes innocentes ont été gratuitement violentées.” La procureure a ainsi parlé d’au moins trois décès. Plusieurs analystes ont déclaré à la DW que des affrontements similaires avaient eu lieu fin juillet dans la région éthiopienne Somali, près de la frontière sud de Djibouti.Mohamed Kadamy, leader du Front pour la restauration de l’unité et de la démocratie à Djibouti (FRUD), et qui vit en exil en France, estime néanmoins qu’il ne s’agit pas d’un conflit intercommunautaire. Il accuse ainsi les forces de l’ordre de s’en prendre aux membres de la communauté Afar.
Avec DW français
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