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Un Soldat FACA, en état d’ébriété, tire sur son colonel à Obo : Un acte choquant qui soulève des questions sur la discipline militaire

Un Soldat FACA, en état d’ébriété, tire sur son colonel à Obo : Un acte choquant qui soulève des questions sur la discipline militaire

 

Le soldat Bouba, l'un des grands perturbateur à Obo, au sud-est de la République centrafricaine.
Le soldat Bouba, l’un des grands perturbateur à Obo, au sud-est de la République centrafricaine.

 

 

Bangui, 07 septembre 2023 (CNC) – La ville de Obo, chef-lieu de la préfecture du Haut-Mbomou, au sud-est de la République centrafricaine, a été secouée par un événement tragique dans la nuit du mardi à mercredi 6 septembre. Un soldat des Forces armées centrafricaines (FACA) a ouvert le feu sur son propre colonel, suscitant une vive inquiétude parmi les habitants de la ville déjà préoccupés par le comportement de certains membres des FACA.

 

Le protagoniste de cette affaire est le caporal-chef Bouba, un ancien rebelle affilié au mouvement 3R (Retour, réclamation et réhabilitation). Il est déjà connu pour avoir été impliqué dans plusieurs actes criminels, et cette nouvelle affaire retentissante ne fait que renforcer sa réputation trouble.

 

Les événements se sont déroulés lors de la nuit du mardi 6 septembre au mercredi suivant. Les habitants de Obo ont été réveillés par des tirs d’armes à feu dans toute la ville à partir de 19 heures. Ce n’est que le lendemain matin qu’ils ont appris que le caporal-chef Bouba était l’auteur de ces tirs assourdissants.

Un monsieur en costume qui s'appelle WAWODOBOU FÎRMIN , l’actuel Colonel des FACA à Obo
WAWODOBOU FÎRMIN , l’actuel Colonel des FACA à Obo/

 

Selon les informations recueillies auprès de certains membres des FACA et de la hiérarchie militaire locale, Bouba s’était rendu dans le quartier Nairobi 2 en début de journée pour se détendre et potentiellement consommer de l’alcool traditionnel. La vendeuse d’alcool était une ancienne déplacée de Zémio, bien connue des militaires de l’armée nationale.

 

C’est là que les problèmes ont commencé. Bouba a tenté de draguer la fille de la vendeuse, qui était déjà fiancée à un policier. Refusant ses avances, elle a catégoriquement rejeté les propositions du caporal-chef. C’est alors que Bouba, visiblement en colère, a insisté pour qu’elle l’accompagne à la base de l’armée nationale. Face au refus continu de la jeune femme, la situation a rapidement dégénéré.

 

Vers 19 heures, Bouba a ouvert le feu en l’air pour exprimer sa colère. Les tirs ont débuté depuis le quartier Nairobi, près de la place de la vente d’alcool, et se sont dirigés vers la base de l’armée nationale. Le colonel Firmin Ouaoudobo, chef du détachement, a tenté de comprendre les motivations de Bouba en lui posant des questions, mais il a été accueilli par une réaction violente.

 

Bouba a pointé son arme sur son propre chef et a tiré deux balles en l’air, manquant de peu de toucher le colonel. Le caporal-chef a expliqué plus tard que sa colère était due au fait que des informations diffamatoires circulaient depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux concernant les soldats des FACA à Obo, et que leur colonel, Firmin Ouaoudobo, n’avait pas pris la peine de réagir. Selon Bouba, Ouaoudobo se contentait de lire ces informations en ligne sans prendre aucune mesure.

 

Cet incident soulève de sérieuses questions sur la discipline et le comportement des membres des FACA à Obo. Le fait qu’un soldat en état d’ébriété ait ouvert le feu sur son propre supérieur hiérarchique est choquant et inacceptable. Les autorités militaires et civiles devront prendre des mesures appropriées pour assurer la sécurité des habitants de la ville et restaurer la discipline au sein des forces armées.

 

L’incident met également en lumière l’importance de la communication et de la gestion des médias sociaux dans les forces armées modernes. Les informations circulant sur les réseaux sociaux peuvent avoir un impact significatif sur la moralité et le comportement des troupes. Il est essentiel que les autorités militaires prennent des mesures pour surveiller et réagir rapidement aux informations diffusées en ligne afin de maintenir la discipline et la cohésion au sein de leurs rangs.

 

Ceci dit, cette triste affaire rappelle que la discipline et le professionnalisme sont essentiels au bon fonctionnement des forces armées, et que des mesures strictes doivent être prises pour garantir que de tels incidents ne se reproduisent pas à l’avenir.

 

Par Fidèle ZEGUINO

Correspondant du CNC dans le grand sud-est

 

 

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