Un maire contre Dieu : la dangereuse dérive du pouvoir contre les églises en Centrafrique
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Les mots sont lâchés, l’affront est consommé. En qualifiant publiquement les serviteurs de Dieu de “racketeurs”, “vauriens” et “fainéants”, le maire du 8e arrondissement vient de franchir une ligne rouge qui scandalise toute la communauté chrétienne centrafricaine. Une attaque sans précédent qui révèle une inquiétante dérive autoritaire du pouvoir.
“Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui Jésus nous a choisis pour le servir qu’on doit nous traiter de faux ou de fainéants”, s’est indigné l’Archevêque Daniel Coenzo, premier Archevêque Noël des Mongaïs protestants. Face aux médias, l’homme d’Église peine à masquer sa consternation devant une telle attaque contre les institutions religieuses.
Ces propos blasphématoires du maire ne sont pas de simples dérapages verbaux. Ils s’inscrivent dans une stratégie plus large d’intimidation envers les églises, dont la voix prophétique dérange visiblement le pouvoir. En effet, comment ne pas voir dans ces attaques une tentative de museler les leaders religieux qui osent encore dénoncer les dérives du régime ?
La Constitution de la septième République, comme le rappelle fermement l’Archevêque, garantit pourtant la laïcité de l’État. “L’église ne doit pas s’ingérer dans les affaires politiques et le politique ne doit pas non plus s’ingérer dans les affaires de l’église”, souligne-t-il. Une séparation des pouvoirs que le maire du 8e semble avoir oubliée.
Plus grave encore, ces attaques contre les serviteurs de Dieu interviennent dans un contexte où les églises jouent un rôle important de stabilisation sociale. En Centrafrique, les institutions religieuses ont toujours été des piliers essentiels de la cohésion nationale, particulièrement dans les moments de crise.
“Ce sont des choses qui amènent la malédiction sur le pays”, avertit l’Archevêque. Un avertissement qui résonne comme une prophétie dans un pays où la foi reste un ciment social fondamental. Le maire, dans sa guerre déclarée contre les églises, semble ignorer que toucher aux serviteurs de Dieu, c’est toucher à la fibre la plus sensible de la nation.
L’église “n’est pas le bâtiment au corps, mais c’est un ensemble des hommes et des femmes choisis par Jésus pour constituer son corps”, rappelle l’homme de Dieu. Une vérité théologique que le maire, dans son acharnement, ferait bien de méditer.
Ces attaques révèlent également une dangereuse tendance du pouvoir à vouloir contrôler tous les espaces de liberté. Après les médias, les syndicats, la société civile, voici maintenant les églises dans le viseur. Une dérive totalitaire qui ne dit pas son nom.
“Nous dépendons d’un grand patron qui s’appelle Jésus, dont le père est Dieu créateur du ciel et la terre”, affirme avec force l’Archevêque. Un rappel nécessaire à l’humilité pour ces autorités qui semblent avoir oublié que leur pouvoir est temporel et limité.
La communauté chrétienne centrafricaine attend maintenant des excuses publiques du maire. Mais au-delà de cet incident, c’est tout le rapport entre le pouvoir et les institutions religieuses qui est à repenser. Dans un pays meurtri par les crises, les églises ne peuvent continuer à être la cible d’attaques aussi irresponsables.
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