Bangui ( République Centrafricaine ) : 5 nov. 2019 09:15
Au total, 4500 cartouches d’AK-47 dérobées de l’armurerie de la base militaire sénégalaise de Ouakam, ont été saisies dans la nuit du 26 au 27 octobre à Pire, dans la région de Thiès.
Une importante quantité de munitions d’armes de guerre dérobée de l’armurerie de la base militaire de Ouakam a été récemment saisie à Pire, une localité du nord-ouest du Sénégal dans le département de Tivaouane (région de Thiès).
La saisie de ces munitions qui a eu lieu dans la nuit du 26 au 27 octobre dernier est confirmée par le patron de la Direction de l’information et des relations publiques de l’armée (DIRPA).
Le Colonel Abdou Thiam a précisé qu’il s’agissait de “4500 cartouches d’AK-47”, le “très connu fusil d’assaut russe”.
Si bien que l’un des transporteurs de la cargaison saisie a nommé un soldat de première classe du nom de B. S, comme en étant le commanditaire, le chef de la Dirpa a signalé qu’il “ne s’agit pour le moment que de déclarations tenues par une personne non habilitée”.
Trafic de munitions
Cependant, selon des sources de la presse locale, cette saisie a permis de démanteler un vaste réseau de trafic illicite des munitions de l’armée sénégalaise.
Le chauffeur sénégalais du taxi arrêté avec les munitions à Pire a signalé à la gendarmerie au cours de son audition qu’il convoyait la cargaison à Rosso-Sénégal, une ville située à la frontière avec la Mauritanie.
Le convoyeur devait livrer la marchandise à un autre chauffeur qui travaille à Rosso pour le compte d’un mauritanien impliqué dans ce trafic illicite d’armes et de munitions.
Il a également avoué aux éléments de la gendarmerie qu’il avait plusieurs fois convoyé le même type de munitions de 7.62 mm dans sa voiture de marque Mercedes.
La destination réelle et finale de la cargaison n’est pas encore établie mais la section de recherches de la gendarmerie a ouvert une enquête pour en faire toute la lumière.
Selon des sources sécuritaires, la quantité de munitions saisies peut servir à ravitailler deux contingents militaires.
Le soldat de première classe citée dans cette affaire se serait réfugié au Mali dans sa fuite, selon plusieurs médias sénégalais.
Avec BBC Afrique