Touadéra ou la grande trahison : du serment constitutionnel au parjure national

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Touadéra ou la grande trahison : du serment constitutionnel au parjure national

 

Prestation de serment du Président Touadera le 30 mars 2021 à l'assemblée nationale à Bangui, illustrant l'article sur Touadéra ou la grande trahison : du serment constitutionnel au parjure national
Prestation de serment du Président Touadera le 30 mars 2021 à l’assemblée nationale à Bangui

 

Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.

 En ce sombre chapitre de notre histoire, la République centrafricaine assiste, impuissante, à l’enterrement de ses idéaux démocratiques. Le 30 août 2023 restera gravé comme le jour où les promesses solennelles se sont transformées en parjure national, où la parole donnée s’est dissoute dans les eaux troubles du pouvoir absolu.

 

Des promesses en fumée de Touadera

 

Qui ne se souvient pas de ce jour où, la main sur la Constitution de 2016, Faustin-Archange Touadéra jurait par deux fois devant Dieu et la nation de respecter la loi fondamentale ? “Je ne modifierai pas la Constitution”, martelait-il alors avec conviction devant la présidente de la Cour constitutionnelle, Danielle Darlan. Ces mêmes assurances, il les répétait inlassablement dans les médias internationaux, se posant en défenseur d’une démocratie qu’il s’apprêtait à trahir.

 

Le masque est tombé

 

La réalité d’aujourd’hui est aux antipodes de ces engagements. La modification constitutionnelle, imposée dans la précipitation et la confusion par Touadera, révèle le véritable visage d’un pouvoir qui n’hésite plus à piétiner ses propres serments. Les arguments avancés pour justifier ce revirement sonnent creux face à l’évidence d’une manipulation instrumentée de longue date.

 

Dans l’ombre des mercenaires du groupe Wagner

 

Cette dérive autoritaire du régime de Touadera porte la signature du groupe Wagner, devenu l’éminence grise du régime. Ces mercenaires, dont l’influence ne cesse de croître, ont tissé leur toile autour d’un président qui leur doit désormais tout. Leur présence, officiellement destinée à sécuriser le pays, masque mal des intérêts économiques voraces qui nécessitent la perpétuation d’un pouvoir docile et criminel.

 

Touadera : Un président sous influence

 

La fragilité politique du président Touadéra, son manque d’assurance face aux pressions, ont fait de lui le candidat idéal pour cette entreprise de démolition démocratique. Ses conseillers, à la tête Fidèle Gouandjika, plutôt que de le guider vers la sagesse politique, l’ont encouragé dans cette fuite en avant constitutionnelle. La peur des poursuites judiciaires post-mandat devant la cour pénale internationale, savamment entretenue par ses proches bien sur, a achevé de le convaincre.

 

La démocratie en berne

 

Les conséquences de ce coup de force sont déjà palpables. Les institutions, vidées de leur substance, ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes. La séparation des pouvoirs, pilier de toute démocratie, s’efface devant la concentration de l’autorité entre les mains d’un seul homme. Les voix dissidentes se taisent, les contre-pouvoirs s’étiolent.

 

Un avenir assombri

 

L’horizon s’obscurcit pour notre nation. L’économie chancelle sous le poids de la mafia et la mauvaise gouvernance instaurée par la poupée russe Faustin Archange Touadera, la population s’enfonce dans la précarité, tandis que les libertés fondamentales reculent jour après jour. Le spectre de l’isolement diplomatique plane sur un pays déjà fragilisé par des décennies de crises.

 

La modification constitutionnelle du 30 août 2023 marque plus qu’un simple changement de texte – elle symbolise la rupture d’un contrat moral entre un président et son peuple. Cette trahison des promesses faites à la nation laissera une trace indélébile dans notre conscience collective. L’histoire retiendra comment, en quelques mois, les espoirs d’une démocratie naissante se sont évanouis dans les méandres du pouvoir personnel.

 

Aujourd’hui, alors que le pays s’enfonce dans l’autoritarisme, les paroles du président Touadéra sur le respect de la Constitution résonnent comme une cruelle ironie. Le prince s’est fait tyran, l’homme de Dieu s’est fait parjure, et la République centrafricaine contemple, impuissante, le naufrage de ses idéaux démocratiques.

 

Un éditorial de Dr. Alain Nzilo

 

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