Bangui (République centrafricaine) – Selon le constitutionaliste universitaire Dominique Désiré ERENON, le chef de l’État Faustin Archange Touadera est réduit au statut d’individu, vu ses agissements au sommet de l’État ; il n’est plus digne d’être considéré comme une “institution de la République”. D’après le juriste, le Président Touadera est désormais un grand dictateur. Et face à un dictateur, le peuple n’a plus un devoir d’OBÉISSANCE, mais plutôt celui de RÉSISTANCE ; c’est ce que commande la démocratie, forme de gouvernement consacrée par notre Constitution du 30 mars 2016.
Rédigé par Prisca VICKOS
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mardi 30 août 2022
Touadera est réduit au statut d’individu
Désormais, la grande bataille est lancée entre le Président de la République Faustin Archange Touadera et ses détracteurs. Deux semaines après son discours du 12 août dans lequel il avait marqué sa volonté d’introduire une nouvelle constitution par voie référendaire après seulement six ans de celle dont il avait prêté deux fois serment : en 2016 et 2021, de nombreuses voies se sont élevées dans le pays, mais aussi à l’extérieur pour critiquer la volonté du Président de la République d’aller vers le parti unique, et ce, quarante ans après le multipartisme. Parmi les voix qui se sont élevées, figure celle du constitutionnaliste universitaire Dominique Désiré ERENON qui pense que la seule volonté aujourd’hui du Président Touadera est de réduire notre pays, la République centrafricaine, à une « chefferie traditionnelle doublée d’une dynastie ». Ce qui le pousse à penser que Touadera est réduit au statut d’individu
. En clair, une dictature, malgré son bilan catastrophique en 6 ans à la tête de notre pays. À lire aussi : LA COUR CONSTITUTIONNELLE ENTERRE DEFINITIVEMENT LE PROJET REVISIONNISTE DE TOUADERA
« Jusqu’ici, j’appelais encore Faustin Archange TOUADERA “Président de la République, chef de l’État”. Désormais, à mes yeux, ce même Touadera est réduit au statut d’individu, vu ses agissements au sommet de l’État ; il n’est plus digne d’être considéré comme une “institution de la République” », affirme le constitutionnaliste qui indique dans son poste sur les réseaux sociaux qu’il suspend ses enseignements à la faculté de sciences juridiques à l’université de Bangui.
Suspension des enseignements de droit constitutionnel à l’université de Bangui
« Je suspends mes enseignements jusqu’à nouvel ordre en guise de résistance à la DICTATURE de Touadera. Je demande à mes collègues enseignants partageant les mêmes valeurs d’en faire de même.
J’appelle donc tous mes compatriotes y compris mes frères et sœurs du MCU qui sont lucide démocratiquement et ne veulent pas des dérivés de Touadera, où qu’ils soient, à la RÉSISTANCE, face à un “Professeur” devenu braqueur institutionnel, tripatouilleur constitutionnel, oppresseur du peuple centrafricain, donc un DICTATEUR ».
Pour de nombreux observateurs, en touchant à la constitution, le Président de la République viole son propre serment et passible de la haute trahison.
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