La coalition de l’opposition togolaise (C14) a annoncé lundi qu’elle présentera aux élections locales du 30 juin 2019 des listes communes de tous les partis membres, avec un positionnement des candidats selon leurs zones d’influence.
C’était à l’occasion d’une conférence de presse animée par les membres qui tiennent encore le flambeau de l’union de l’opposition insufflée par la dynamique du 19 août 2017 et qui a permis de mobiliser des dizaines, voire, des centaines de milliers de Togolais dans la rue réclamant les réformes et le départ de Faure Gnassingbé du pouvoir.
Animée par Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson, la coordinatrice de la coalition, la conférence a permis à la C14 de réaffirmer son engagement à tout donner pour l’alternance au pouvoir, au plus tard en 2020 en combinant pression et dialogue sur toute la ligne.
« Nous allons en rang serré aux locales pour confirmer aux yeux de tous que le peuple en majorité est de notre côté. Et nous allons les gagner pour ensuite utiliser cette victoire comme arme de bataille pour la victoire finale », a déclaré Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson.
La coalition croit fermement qu’elle gagnera les prochaines élections locales à plus de 90%.
Elle entend convaincre tous les autres partis qui ont quitté à revenir et à mobiliser organisations de la société civile et autres partis qui ont déjà manifesté l’intérêt pour la coalition, à sonner la « cloche du changement ».
« Nous allons aux locales comme on va au combat. Un combat que nous gagnerons. A plus de 90%. Et nous entamons, en ce moment même, des consultations pour nous entendre sur l’essentiel », a ajouté Adjamagbo.
La coalition de l’opposition a connu quelques difficultés au lendemain des législatives, symptomatiques d’une absence de réglementations internes au fonctionnement d’un regroupement de partis à ambitions différentes.
Désormais, la charte signée servira de garde-fou au fonctionnement de la coalition.
Juste après la conférence de presse, le CAR, Comité d’Action pour le Renouveau de l’ancien Premier ministre Yaowi Agboyibo, a été le premier à être reçu.
Il était le premier des 7 qui ont quitté, à suspendre sa participation à la C14 pour divergence de fond sur la ligne de conduite de la coalition.
Jean Pierre Fabre, le Président de l’ANC, Alliance Nationale pour le Changement, et e- chef de file de l’opposition, a confié peu avant la conférence de presse à Anadolu, sa disponibilité à discuter avec les autres composantes de l’opposition pour une unicité d’action en vue des locales du 30 juin 2019.
Les réformes constitutionnelles et institutionnelles ont été réalisées par l’assemblée nationale togolaise le 08 mai dernier avec limitation du mandat présidentiel à 5 ans renouvelable une fois, avec des conditions qui garantissent l’immunité à Faure Gnassingbé, et le titre de sénateur à vie, s’il décide de ne plus briguer de nouveaux mandats.
« Ce qui a été fait à l’assemblée est un coup d’Etat constitutionnel, une assemblée digne de son nom ne fait pas ça », a confié Jean Pierre Fabre à Anadolu.
Avec Agence Anadolu