La Ligue Togolaise des Droits de l’Homme a dénoncé mercredi à Lomé la persistance de l’usage de la “torture dans les locaux du Service des Recherches et d’Investigations” relevant de la gendarmerie nationale togolaise.
S’exprimant mercredi en conférence de presse, Me Célestin Agbogan président de la LTDH a veillé à alerter la communauté internationale, appelant le gouvernement à ouvrir une enquête indépendante et à poursuivre les auteurs de “ces actes ignobles” conformément à la loi.
La ligue togolaise des droits de l’homme a rendu public à l’occasion de cette rencontre avec la presse, son rapport 2019 sur la situation des droits de l’homme au Togo pour la période allant du 31 juillet 2018 au 27 avril 2019.
Sans donner de chiffres sur les cas de torture, la LTDH évoque une situation alarmante, rappelant que toutes les personnes arrêtées, surtout dans le cadre des manifestations politiques, passent par les locaux du Service de Recherches et d’Investigations.
“Là, ils subissent des traitements inhumains et dégradants pendants des longues heures avant même de les présenter à un juge”, a affirmé le Président de la LTDH, rappelant que 78 personnes arrêtées an marge des manifestations politiques, croupissent encore en prison.
Le rapport met, en outre, l’accent sur la surpopulation carcérale notamment à la prison civile de Lomé. D’une capacité initiale de 666, cette prison accueille aujourd’hui quelque 1887 personnes.
Avec Anadolu