Rédigé par Gaël Bobérang
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mardi 24 mai 2022
Bangui (CNC) – La quasi-totalité partie des nouveaux recrus dans l’armée centrafricaine est sur le point de devenir des couleurs de routes, des grands bandits armés, de grands criminels. Si l’état-major ne prend pas au sérieux les allégations de tuerie, des violences, de tortures, de braquage dans lesquels ses éléments seraient impliqués, d’ici quelques mois ou années, la République centrafricaine n’aura plus une armée républicaine, une armée de garnison, professionnellement formée, robuste face aux multiples attaques des groupes armés. Et c’est incompréhensible pour le peuple centrafricain. D’ailleurs, le récent braquage d’un éleveur peul tchadien survenu la semaine dernière à la frontière centrafricaine tchadienne témoigne le caractère ambivalent de nos soldats. Ce qui a poussé le Tchad à exprimer son mécontentement vis – à – vis de notre armée.
Selon des témoignages recueillis par CNC, c’était à Bang, une localité centrafricaine située à la frontière du Tchad qu’un éleveur peul, venu par voie légale sur le territoire centrafricain pour acheter du bovin pour son parc d’élevage, avait été braqué par les soldats FACA qui ont emporté sur lui une somme de 10 millions de francs CFA. Les faits se sont produits samedi dernier, et l’homme avait été gravement tabassé par les soldats FACA, mais encore vivant quand il a été relaxé.
De retour au Tchad, l’homme informe immédiatement les autorités tchadiennes de sa mésaventure en RCA. Il explique que les soldats FACA qui l’ont battu ont retiré sur lui tout son argent : une somme de 10 millions de francs CFA.
Les autorités tchadiennes, de leur côté, ont saisi les autorités centrafricaines à Bang pour tenter de retrouver les auteurs de cet acte criminel. Mais le commandant du détachement militaire à Bang et Ngaoundaye, quant à lui, aurait promis aux autorités tchadiennes qu’elles recevront une réponse dans les 48 heures à compter du vendredi dernier. Il disait qu’il mène ses investigations d’abord.
Voilà que les 48 heures d’investigation promises sont passées, il n’a pas encore donné suite de ses enquêtes. Ceci est dit en claire que ces 10 millions de francs CFA sont déjà partagés dans la nature. C’est difficile de retrouver les traces.
Rappelons qu’il y a deux semaines, un éleveur peul centrafricain avait été froidement abattu par un soldat FACA sur le marché hebdomadaire de Ngaguéné, à 30 kilomètres de Bouar sur l’axe Niem. Une somme d’un million de francs CFA avait été emportée sur lui. D’emblée, les mercenaires russes étaient devenus très furieux à cause de cet argent. Ils ont même désarmé tous les soldats FACA qui ont participé à ce braquage. L’affaire est en cours à la brigade de la gendarmerie de Bouar.
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