Bangui, République centrafricaine, mardi 11 août 2020. Aujourd’hui gracié, Baba Laddé a eu 50 ans le 21 juillet dernier. Quelques éléments biographiques pour mieux connaître son parcours.
Mahamat Abdoul Kadre Oumar est né le 21 juillet 1970 à Gounou Gaya (Mayo Kebbi Est).
Ce que peu savent, c’est que son père, né en 1945 à Bongor, est de mère Peule, du clan Garadji, plus connu sous le nom de Yillaga, mais est de père Baguirmien, du clan Koubar (Koubahr).
La mère de Baba Laddé est elle aussi une Peule Yillaga (de père et de mère) et est née à Bongor en 1950.Les Yillaaga sont des Yirlaabe, donc des Diallo.
Si le père de Baba Laddé est Baguirmien par son père, il s’est toujours considéré Peul car élevé dans la famille de sa mère. Baba Laddé sera lui aussi élevé dans la famille de sa mère.
Le père de Mahamat Abdoul Kadre Oumar était commerçant, fut marié plusieurs fois et eu 5 filles et 5 garçons.
Sous Tombalbaye, il fut président des commerçants de Gounou Gaya et eu des responsabilités au niveau national de la fédération des commerçants.
À l’arrivée d’Habré, considéré comme opposant, ses commerces furent pillé et il fit vivre sa famille par l’agriculture et la chasse.
Il soutint la prise de pouvoir d’Idriss Deby en 1990. En 1992 il intègre l’Union Nationale de Abdoulaye Lamana. En 1996 il rejoint le MPS, son bureau de Gounou Gaya et devient conseiller municipal. Le père de Baba Laddé meurt en 2009 à Maiduguri (Nigeria) dans une maison de son fils alors que celui-ci est en prison.
Baba Laddé, marié à 3 femmes et père d’une fille née le 15 août 2005, fut principalement élevé dans sa famille maternelle. Grande famille d’éleveurs qui transhume entre Tchad, Cameroun et Centrafrique.
Durant son enfance il ne vit que très peu ses parents et fût très proche de sa grand mère maternelle qui voulut l’adopter.
Quand son père vint le chercher au campement pour le ramener à Gounou Gaya et l’inscrire à l’école, sa grand mère dit “quand tu reviendras tu seras Baba Laddé”. Après ça, ses oncles, neveux et cousins l’appelèrent “Baba Laddé”, le père de la brousse.
Élevé dans un campement nomade, comme son père, il se considère Peul.
Quand il affirme qu’il est “100% Peul, 100%Tchadien” ce n’est pas au sens ethnique : son combat est à 100% pour défendre les droits des Peuls et en même temps à 100% pour défendre les droits de tous les Tchadiens.
On peut aimer son ethnie, sa tribu, son clan, et en même temps aimer son pays, aimer son ethnie ne signifie pas détester les autres groupes. Être fier de son identité est important pour créer un état multiculturel.
Il est normal que les Toubou-Goranes aiment et soutiennent leurs frères du Niger et de Libye et en même temps ils sont de vrais Tchadiens. Pareil pour les Massalits, Moundangs, Mboums, Roungas.. Un Toubou Libyen est un vrai Libyen comme un Peul mauritanien est un vrai Mauritanien.
Mahamat Abdoul Kadre Oumar fit son primaire et son collège à Gounou Gaya et en sortit en 1990.
Il intègre alors le Lycée technique de Ndjamena. Il le quitte en terminale pour devenir gendarme en 1995, reçu 6 ème sur 1000 candidats.
Après sa formation il devrait secrétaire du commandant de l’école d’instruction. Puis il suit une formation au Journal Officiel et devient archiviste de la gendarmerie. Maréchal des Logis Chef, il devient capitaine en 1998.
En 1998, un conflit éclate dans le sud et au Chari Baguirmi entre éleveurs Peuls et autorités locales. Le président Déby envoie 3 députés et le Sultan de Ndjamena pour enquêter sur ce qui se passe. Ils lui rapportent que les autorités locales et les forces de sécurité font toutes sortes d’abus, notamment du racket et des exécutions sommaires. Mais Déby voit leur compte rendu comme une attaque contre ses parents Zaghawa et les écarte.
L’association des éleveurs rencontre le ministre de l’intérieur et le premier ministre mais la situation continue de se dégrader.
Mahamat Abdoul Kadre Oumar est préoccupé par cette situation. Il décide de créer avec un groupe de jeunes Peuls le Front Populaire pour le Redressement, une assemblée générale est organisée dans un quartier nord de Ndjamena et est nommé président du mouvement. Pour les initiales, ils se sont inspirés du FPR rwandais.
Mais trahi par un des participants, le 15 octobre 1998, il est arrêté avec 3 autres camarades.
Libéré le 19 septembre 1999 après leur avoir fait jurer de ne plus entrer en rébellion, le pouvoir prévoit d’envoyer Baba Laddé dans le nord pour le faire disparaitre.
Alors, Baba Laddé décide de passer à Kousseri au Cameroun puis après 2 semaines en brousse arrive à Maiduguri où sa mère est installée depuis son divorce et son remariage.
Baba Laddé va passer plusieurs années au Nigeria, sous de fausses identités. Pendant ce temps, depuis 1998, le FPR va se développer au Tchad et en RCA, plus comme un mouvement d’autodéfense contre les bandits et les exactions des forces de l’ordre que véritablement un mouvement rebelle.
Pendant ses années d’exil au Nigeria, l’association peule nigeriane organise une rencontre entre Baba Laddé et l’ancien président le Général Buhari (qui redeviendra président en 2015) qui lui exprime son soutien, puis invité par des militants des communautés peules du Niger, du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal, il entreprend un voyage dans ces 4 pays où, lors de conférences, il sensibilise sur la cause au Tchad et prévient que des crises touchant les Peuls peuvent éclater dans les pays d’Afrique Occidentale.
Il est au Nigeria en 2006 quand les rebelles tchadiens installé au Soudan l’invitent à les rejoindre. Les rebelles du FUC viennent d’échouer à Ndjamena, Mahamat Nouri a rejoint le Soudan et Timan Erdimi monte en puissance face à Yahya Djillo.
Arrivé au Soudan, l’UFPD (qui deviendra UFDD quelques mois après) lui propose d’y adhérer, mais la Concorde Nationale Tchadienne d’Hassan Saleh al-Djinedi (qui aujourd’hui combat au Yémen) lui ayant proposé d’abord, le FPR intègre la CNT. Dans cet accord Baba Laddé exige qu’à la victoire, il y ai installation de la démocratie, non pillage des ressources, le respect de toutes le communautés ethniques du pays, et l’accès pour ses hommes aux armements et moyens roulants que le Soudan met à disposition. Baba Laddé est nommé Commissaire aux Affaires Extérieures de la CNT.
Ses hommes commencent à arriver du Tchad et de RCA au Darfour. Mais al Djinedi ne leur fournit que peu d’équipements et n’aide pas vraiment à les faire venir du Tchad et RCA.
Déçu, il rejoint l’UFPD signant avec Mahamat Nouri le même accord qu’il avait fait avec la CNT. Baba Laddé refuse un poste dans l’organigramme du mouvement, sa priorité étant ses hommes.
Mais à un moment 300 combattants FPR arrivé de RCA et remontant du Darfour Sud au Darfour Nord pour rejoindre la base de l’UFDD sont intercepté par la sécurité soudanaise. Alors que Nouri lui dit qu’il essaye de les faire libérer, il ne fait rien pendant 3 jours et Baba Laddé entrant en contact avec les Soudanais comprend que les autorités ont cruent que c’était des Peuls Soudanais et non des Tchadiens. Le manque de considération lui font alors quitté l’UFPD.
Il rejoint alors Abdelwahid Aboud Mackaye qui vient de prendre la tête du FUC après le départ de Mahamat Nour Abdelkerim.
Baba Laddé est alors nommé Commissaire à la Défense du FUC.
En collaboration avec l’UFPD, le FUC attaque le 22 octobre 2006 Goz Beida, puis prennent Am Timan et Haraze-Mangueigne. Mais le Soudan rappelle en urgence Aboud Mackaye à Khartoum, lui disent qu’ils ne veulent plus que le FUC existe et dans les heures qui suivent il est annoncé que l’UFDD est créé par la fusion de l’UFPD, du CDR d’Acheikh Ibn Oumar et du FUC. L’UFDD revendique l’attaque en cours. Les combattants du FUC et de l’UFPD sur le terrain sont surpris d’apprendre ça.
Baba Laddé refuse à ce moment de rejoindre cette coalition. Pendant 3 mois lui et ses hommes sont sans soutien. Il décide alors de rejoindre Abdelwahid Aboud Mackaye dans l’UFDD, on lui propose pas un poste, mais il refuse.
Peu de temps après, le journaliste français Laurent Correau vient faire un reportage sur l’UFDD. Les services Soudanais lui disent qu’il y a parmi eux un gendarme Peul de 36 ans. Laurent Correau demande à rencontrer celui qui n’est pas encore connu comme Baba Laddé. Mahamat Nouri le prend très mal.
À ce moment, les Soudanais convoquent à Khartoum Mahamat Nouri, Timan Erdimi, el-Djinedi et Baba Laddé. Mais les 3 leaders font tout pour que le jeune gendarme ne rencontre pas les hauts gradés Soudanais.
Les 3 rencontrent le chef de la sécurité et retournent vite sur le terrain, alors que Baba Laddé reste à Khartoum. Ils lancent l’attaque sur Adré, avec les hommes du FPR intégré dans les troupes UFDD, sans que Baba Laddé soit au courant.
Mais grâce à la communauté peule de Khartoum, Baba Laddé a accès à Omar el Bechir. Les Soudanais comprennent l’intérêt pour eux de soutenir des rebelles Peuls dans leur lutte contre Déby. Ils décident d’armer le FPR en tant que mouvement autonome.
Mais les 3 leaders disent aux Soudanais que Baba Laddé est sudiste et si eux et le FPR entrent armés dans Ndjamena, il y aura un “nouveau 79”.
Les Soudanais renoncent alors et disent à Baba Laddé de choisir d’intégrer un des mouvements de Nouri, Erdimi ou el-Djinedi. Il choisit d’intégrer la CNT, encore, principalement parce qu’elle est basée à Moudeina, près de la RCA.
Peu de temps après, Nouri propose de façon très pressante à la CNT de s’allier pour de futures attaques. Les combattants se sentent menacés. Baba Laddé fait partie de l’équipe de la CNT qui signe l’accord avec l’UFDD, mais aucun d’eux ne sait exactement ce qu’il a signé..
Baba Laddé en a ras-le-bol. Il appelle des amis de l’ambassade de France à Khartoum et les services Soudanais qui le ramènent à Khartoum puis le transfert au Nigeria. Ces hommes repartent vers le sud du Tchad et la RCA. En 2008, 3 de ses principaux lieutenants dont son chef d’état major Ali Darassa (contrairement à ce que certains disent, le chef de l’UPC n’est pas Nigérien, mais Tchadien, du Chari Baguirmi) viennent le voir au Nigeria.
pour planifier son retour sur le terrain. Il traverse le Cameroun, le nord de la RCA et rejoint la Grande Sido en septembre 2008.
Le FPR lance des attaques contre des bases de l’armée et de la gendarmerie, souvent avec succès.
l’Assemblée générale du mouvement nomme Mahamat Abdoul Kadre Oumar Général de Brigade.
Quelques temps plus tard, la rébellion centrafricaine APRD de Jean-Jacques Démafouth invite le FPR à s’installer dans le nord de la RCA pour chasser les zaraguinas qui infestent la zone. Les zaraguinas sont majoritairement Peuls et la situation dans la zone est dramatique.
Le FPR s’installe en 2009 dans la brousse de Kaga Bandoro et écrase le phénomène zaraguina. Bon nombre de zaraguinas intègrent le FPR en jurant de renoncer au banditisme. Les déplacés centrafricains et les réfugiés tchadiens peuvent se réinstaller en paix dans la zone.
Bangui est egalement satisfait et Ndjamena regarde la zone mais n’a pas encore compris que c’est le FPR qui s’est installé en RCA.
Mais inquiet de cette lumière, l’APRD demande au FPR de cacher son identité et d’intégrer le Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice. Mahamat Abdoul Kadre Oumar refuse d’intégrer le FPR dans un mouvement centrafricain mais accepte de cacher son identité. Il prend alors comme nom de guerre le surnom que lui donnait sa grand mère : Baba Laddé
Refusant de combattre Bozizé, des combats éclatent avec l’APRD, dont le FPR sort vainqueur. Heureux, Bozizé l’invite à Bangui.
Quelques mois après, le pouvoir centrafricain l’invite à revenir à Bangui pour entamer des négociations avec Ndjamena.
Mais au cours d’une réunion au ministère de la défense il est arrêté.
Échangé avec Charles Massi, il est envoyé à Ndjamena. Menacé d’être envoyé à Koro Toro par Ahmat Mahamat Bachir si il n’appelle pas ses hommes à négocier, il refuse. Pendant ce temps le mouvement est dirigé par son petit frère Ramadan, rentré de ses études à Kano (Nigeria), et Ali Darassa.
Au bout de 11 mois il réussit à s’échapper, passe à Kousseri et rejoint Garoua.
Il s’inscrit comme réfugié politique au camps du HCR. Sa présence connue, Ndjamena et Yaoundé négocient, Ndjamena propose à Baba Laddé plusieurs milliards de Francs CFA pour qu’il revienne, mais il refuse.
Il quitte le camps du HCR et passe au Nigeria. Trop connu dans ce pays, il part à Dakar. La communauté peule de Dakar le met en relation avec Abdoulaye Wade.
Le président sénégalais appelle directement Déby et lui propose des négociations dans la capitale sénégalaise, mais Déby refuse. L’ancien président tchadien Goukouni Weddeye rencontre Déby pour essayer de démarrer de nouvelles négociations, mais Déby lui répond qu’il “veut la tête de Baba Laddé”. Abdoulaye Wade demande alors à Baba Laddé de retourner au Nigeria.
Le Nigeria et le Cameroun sont alors mobiliser pour l’empêcher de retourner en RCA. Il se déguise et évite les grands axes. Arrivé à Yaoundé, il va à l’ambassade centrafricaine demander un visa. On lui répond qu’il y a une rébellion peule et qu’on ne peut pas lui donner. Il explique qu’il n’est qu’un commerçant et on lui accorde. Il passe enfin en RCA et arrive dans son fief de Kaga Bandoro.
Baba Laddé appelle Radio Ndeke Luka et ses contacts à l’ambassade de France à Bangui pour leur dire qu’il est revenu et est près à des négociations, on est en janvier 2011.
Le médiateur centrafricain Mgr Paulin Pomodimo, l’ONU et la FOMAC font un énorme travail. Mais quand Ndjamena comprend que les combattants du FPR sont 11 000 et qu’il faudra les intégrer dans l’armée, le pouvoir renonce.
La tension monte entre le FPR et les pouvoirs tchadiens et centrafricains pendant 1 an jusqu’en janvier 2012. Les armées des 2 pays passent à l’attaque, le FPR se replie et installe sont état-major à Ippy. Baba Laddé et une équipe vont au Soudan du Sud à Boro Madina pour voir s’il y est possible d’y installer le mouvement. Se présentant à la SPLA, ceux ci les font attendre plusieurs mois qu’un général arrive pour négocier.
Finalement, le Soudan du Sud refuse leur présence et ils repartent pour Ippy.
C’est là qu’arrive la nouvelle que le Tchad et la RCA sont prêt à négocier à travers l’ONU et la CEMAC.
Baba Laddé est accueilli par les diverses autorités à Bambari. Puis il est accueilli à l’aéroport de Bangui par le premier ministre et plusieurs ministres. Il est enfin accueilli à Ndjamena et est nommé conseiller du premier ministre. Un mois après, le 6 octobre 2012, Baba Laddé et les officiers sont à Sido pour accueillir les combattants FPR ainsi que les civils qui rentrent avec eux.
Ils bougeront ensuite à Sarh, mais seulement 200 combattants sont retenus pour intégrer les forces de sécurité. Après une longue attente, alors que la Seleka a commencé, Ali Darassa demande l’autorisation de retourner en RCA avec la majorité des hommes. Baba Laddé accepte. Dès debut 2012, les discussions pour la création de la Seleka étaient entamer avec les mouvements centrafricains et certains mouvements tchadiens. Mais le FPR n’en fit finalement pas partie.
En septembre 2013, malade, il part se soigner au Nigeria. Le premier ministre et le médiateur tchadien affirment alors qu’il est parti en rébellion, repris par la presse. L’ambassadeur tchadien au Nigeria le défend et l’envoie au Niger se faire soigner. Baba Laddé rencontre le président Issoufou qui propose à Deby d’être médiateur, mais celui-ci refuse que son homologue joue ce rôle.
Baba Laddé garde un œil sur la RCA et est en contact avec les différents groupes Seleka et avec la famille Bozizé, il rencontre Jean Francis à Nairobi en novembre 2013. Il préssent que les milices anti balaka en formation peuvent entraîner le pays en enfer si elles entrent en action. Plusieurs membres de sa famille dont des enfants seront assassiné par les anti-balakas.
Les négociations pour son retour au Tchad sont menées par les officiers de l’ANS et Goukouni Zen et Abakar Sabone l’accompagne pour son retour.
En juillet 2014 il est nommé préfet de Grande Sido. Déby le charge de mettre fin à l’insécurité dans ce département.
Mais arrivé sur place, il comprend que l’insécurité n’est causé ni par les anti-balakas, ni les Seleka, ni les zaraguinas, mais par les forces de sécurité… Il y met fin mais s’entraîne des inimitiés.
On ne sait pas pourquoi mais le 24 novembre 2014 il est relevé de ses fonctions. La population de Maro se soulève pour refuser le départ de son préfet.
Début décembre, il est arrêté mais pendant qu’il fait sa valise et que son aide de camp est déjà ligoté dans une voiture, il s’enfuit.
Avec un camarade, ils passent la frontière et après plusieurs jours de marche se présentent aux soldats de la Minusca à Kabo. Les casques bleus, voyant ces 2 hommes en guenilles, ne les croient pas. Baba Laddé appelle donc ses contacts à l’ambassade de France à Bangui qui confirment son identité aux soldats de l’ONU.
Un général Pakistanais de la Minusca vient le chercher et le ramène à Bangui où il est remis à la justice centrafricaine. Ce n’est que là que des poursuites judiciaires sont lancées. Le 2 janvier 2015 il est rapatrié à Ndjamena, mains et pieds attachés au siège de l’avion. Après 48 heures aux renseignements généraux il est présenté à la justice le 5, envoyé à la prison d’Amsinéné, puis transféré à la prison de Koro Toro le 9 janvier.
Au bout de 3 mois son état de santé se dégrade, la croix rouge insiste pour l’envoyer à l’hôpital à Ndjamena, mais il n’est qu’envoyer à Amsinéné et le petit dispensaire de la prison, puis 2 mois après il est renvoyé à Koro Toro, pendant 3 ans.
Il est envoyé en 2017 à Moussoro, puis à Amsinéné en 2018. Jugé le 24 décembre 2018, il écope d’une peine de 8 ans mais a eu une remise de peine de 3 ans mettant fin à sa peine le 5 janvier 2020. Il était également sur un décret de grâce en 2019 mais n’a pas été libéré, puis un autre décret de grâce en 2020 pour la Covid-19, pas libéré, et donc à nouveau un décret de grâce en août 2020.. Il n’a jamais été admis ailleurs que dans les dispensaires de prisons depuis 2014 pour se faire soigner.
Aujourd’hui le FPR est un parti légal. Les nombreux combattants qui ont intégré l’UPC et les 3R sont pour les affaires tchadiennes membres du FPR-Extérieur. La direction du FPR-Extérieur, basé en RCA, n’est en conflit avec personne, entretien des relations fraternelles avec le FPR “légal”, l’UPC et les 3R mais ne se mêle pas de leurs décisions politiques ou militaires.