Bangui (République centrafricaine) – 4 oct. 2019 19:38
Une vidéo, largement partagée, montre le commissaire régional, Albert Chalamila, passer à tabac un groupe d’étudiants allongés sur le ventre sous le regard de leurs camarades.
Ces actes avaient par le passé, valu à M. Chalamila les critiques du ministre d’état Suleman Jafo qui estimait que « seuls les chefs d’établissement étaient autorisés à pratiquer des châtiments corporels. »
Mais le président Magufuli, qui est réputé pour ses sorties peu mesurée, a appelé à un changement de la loi sur les châtiments corporels afin qu’elle puisse être appliquée par tous les enseignants.
Il souhaite, en plus, un assouplissement des règles sur le moment opportun pour donner cette correction à un élève. Aujourd’hui, la loi dit que les chefs d’établissement doivent avoir une raison valable d’administrer cette punition et ne pas dépasser 4 coups.
Les adeptes des châtiments corporels en Tanzanie sont de moins en moins nombreux, même les chefs d’établissement sont découragés de recourir à cette forme de punition.
Le Président tanzanien a rejeté les arguments de ceux qui disent que punir physiquement les étudiants est une violation de leurs droits fondamentaux:
« J’ai parlé au commissaire régional de Mbeya (M. Chalamila) et je lui ai dit: vous avez fait un excellent travail en les bastonnant ».
« Il aurait dû les harceler encore plus. Ceux qui défendent les droits de l’homme doivent payer pour les dortoirs – ces bâtiments ont été construits grâce aux contributions des parents pauvres », a déclaré le Président.
En plus de la punition corporelle, les élèves ont été renvoyés de l’établissement.
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Avec BBC Afrique
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