Seul le retour du Christ pourra sauver les routes de la RCA : Les Centrafricains entre prières et nids-de-poule

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Seul le retour du Christ pourra sauver les routes de la RCA : Les Centrafricains entre prières et nids-de-poule

 

Seul le retour du Christ pourra sauver les routes de la RCA : Les Centrafricains entre prières et nids-de-poule
Photo prise 5 jours après la mise en circulation de la route de croisement avenue Touadera a l’institut Pasteur de Bangui

 

Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.

 Sept milliards de francs CFA engloutis pour quatre kilomètres de route inachevés vers l’aéroport. Les nids-de-poule dévorent les axes routiers à peine réhabilités tandis que l’ONEM multiplie les chantiers fantômes. Devant cette gestion chaotique, même les plus fervents croyants de Bangui en viennent à invoquer un miracle divin pour sauver leurs routes.

 

Des travaux bâclés sur toutes les routes de la RCA

 

L’Office National du Matériel (ONEM), censé être le fer de lance de la réhabilitation des routes de la RCA, peine à justifier la piètre qualité de ses réalisations.

“Nous faisons avec les moyens disponibles“, tente de se défendre Mathias Mano, Directeur Général de l’ONEM lors de l’émission Patara de la radio Ndékè Luka. Une excuse qui ne convainc plus face aux nombreux chantiers inachevés et aux routes qui se dégradent à ciel ouvert à seulement quelques mois après leur réfection.

 

Les exemples ne manquent pas dans la capitale centrafricaine Bangui: l’avenue Boganda au niveau de Telecel, refaite à trois reprises, est aujourd’hui criblée de nids-de-poule. La route des Sœurs, pourtant récemment réhabilitée, nécessite déjà des travaux de colmatage. Le tronçon entre le rond-point du 8e arrondissement et l’aéroport reste dans un état pitoyable malgré un financement saoudien de plus de 7 milliards de francs CFA.

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Travaux des routes Bangui

 

Une planification défaillante

 

L’absence de coordination entre les différents acteurs aggrave la situation. Dans la capitale, la SODECA et l’ENERCA sont régulièrement pointées du doigt pour leurs interventions qui détériorent les routes fraîchement réhabilitées. “Il n’y a aucune planification cohérente des travaux”, déplore le journaliste Christian Aimé Ndota, observateur de la vie sociopolitique centrafricaine. Les chantiers démarrent de façon anarchique, s’arrêtent sans explication, créant un patchwork de routes inachevées à travers la ville.

 

Le mystère des financements évaporés

 

Le cas emblématique de la route de l’aéroport démontre parfaitement cette gabegie. Sur les 7 milliards de francs CFA alloués par le fonds saoudien de développement, les résultats sont largement en deçà des attentes.

“La première entreprise sud-africaine a disparu avec les fonds”, révèle Raymond Adouma, membre de l’opposition. Plus inquiétant encore, aucune procédure judiciaire n’a été engagée pour recouvrer ces sommes.

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Des solutions techniques inadaptées aux routes de la RCA

 

Les choix techniques de l’ONEM sont également remis en question. L’utilisation d’enduits superficiels plutôt que d’enrobé à chaud sur certaines routes de la RCA traduit une vision court-termiste.

“Nous n’avons pas les moyens de faire de l’enrobé partout sur les routes de la RCA  “, se justifie le DG de l’ONEM, ignorant que ces économies de bout de chandelle coûtent en réalité plus cher à long terme.

 

Un problème de gouvernance

 

“Il y a de l’argent dans ce pays”, affirme Raymond Adouma, citant les revenus potentiels de l’exploitation minière à            Ndachima qui pourraient rapporter plus de 200 milliards par an à l’État. La question n’est donc pas tant celle des moyens que celle de leur utilisation efficiente.

 

Les ronds-points, symboles d’une faillite

 

L’état déplorable des principaux ronds-points de la capitale (Boganda, Koudoukou, Abel Goumba, Serpent, Nations Unies, Marabena) témoigne de cette incurie. Ces points névralgiques du réseau routier, pourtant indispensables à la fluidité du trafic, sont laissés à l’abandon, créant des goulots d’étranglement qui paralysent la circulation.

 

Un système d’évacuation des eaux défaillant

 

Les récentes inondations lors de la saison des pluies ont dévoilé une fois encore les graves défauts de conception des ouvrages. Devant l’université comme à la Primature, l’absence d’un système efficace d’évacuation des eaux transforme les routes en véritables piscines à ciel ouvert dès les premières averses.

 

En attendant le retour de Jésus-Christ dans 1000 ans, les Banguissois continuent de subir quotidiennement les conséquences de cette gestion mafieuse et criminelle. Entre les véhicules endommagés, le temps perdu dans les embouteillages et les accidents à répétition, le coût social de cette défaillance est considérable.

 

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