Oumar Sarr, s’est rendu mardi au palais présidentiel pour participer à l’ouverture du dialogue national organisé par le président Macky Sall, ont rapporté des médias locaux et étrangers.
La participation de Sarr et celles d’autres cadres du parti à ce dialogue intrigue les observateurs et laisse deviner, selon certains, une division interne au sein du PDS, le parti d’Abdoulaye Wade qui avait rappelé dans un communiqué publié lundi soir que le PDS maintenait sa décision de boycotter ce dialogue.
Interrogé à ce propos par “Jeune Afrique”, Sarr a indiqué avoir décidé “en son nom propre” de rompre avec la consigne de boycott donnée par Abdoulaye Wade.
Il a, en outre, dénoncé une “décision unilatérale” d’Abdoulaye Wade. “En l’absence de tenue régulière des instances de décision, le parti n’a pas pu se réunir et j’ai décidé de participer au dialogue”, a-t-il ajouté.
“Nous avions l’accord d’Abdoulaye Wade pour participer au dialogue. Le PDS était même venu avec des propositions. Et puis la position du parti a été modifiée”, a-t-il encore précisé, rappelant au passage qu’ils “continueront à porter les revendications de l’opposition”.
Outre la désignation d’une “personnalité neutre” pour conduire le dialogue national, le PDS avait également posé deux préalables à sa participation au dialogue : la libération de Khalifa Sall (ex-maire de Dakar) et la révision du procès de Karim Wade. Deux exigences rejetées par la majorité présidentielle, rappelle Jeune Afrique.
Lors d’une réunion tenue dimanche, le Front de résistance nationale (FRN), qui regroupe la majeure partie des partis d’opposition, avait de son côté désigné Mamadou Diop Decroix (AJ-PADS) comme son représentant au dialogue, précise la même source.
Cette décision d’Oumar Sarr de rompre avec les consignes de son parti n’est pas la première du genre au sein du PDS, rappelle Jeune Afrique, soulignant que “ce nouvel acte d’insubordination semble prouver que les cadres du parti adhèrent de moins en moins à la stratégie jusqu’au-boutiste de leur chef”.
Avec AA