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Selon l’opposant Joseph Bendounga, « il y’a une justice à deux vitesses en République centrafricaine »,

 

Bangui, République centrafricaine, mardi, 20 avril 2021, 05:19:51 ( Corbeaunews-Centrafrique ). « Ceux, que l’État tolère même s’ils commettent les pires des crimes, et ceux  qui sont les dignes fils de ce pays, qui défendent la démocratie, qui se battent pour la démocratie, et qui ne doivent pas ouvrir la bouche. Et ça, c’est depuis que monsieur Touadera  est élu Président de la République… »,a déclaré l’opposant Joseph Bendounga au sujet de la procédure de la levée de l’immunité parlementaire des quatre députés de l’opposition démocratique soupçonnés par l’exécutif d’avoir un lien avec la coalition des patriotes pour le changement (CPC), coordonnée par l’ancien Président de la République François Bozizé. L’homme n’a pas hésité à accuser le chef de l’État d’être le principal auteur de cette crise politico-militaire qui a secoué le pays ces derniers mois. Et ce n’est pas tout !

 

« Toute personnes qui donne un autre son que celui de Touadera et de sa bande, est systématiquement pointé du doigt, et la justice doit le traquer », ajoute l’opposant Joseph Bendounga.

D’après lui, le climat sécuritaire et sociopolitique centrafricain est très malsain, et que tous les centrafricains, depuis l’attaque du CPC, sont devenus des criminels  au regard du régime Touadera.  À telle enseigne qu’ils ne savent à quel saint vouer  leur sort.

« En République centrafricaine, on peut critiquer le Président de la République, les membres du gouvernement et ne pas être inquiétés. Mais depuis l’attaque du CPC, tous les centrafricains sont obligés de se taire , et nous n’accepterons jamais cela en République centrafricaine », s’alarme l’opposant Joseph Bendounga qui fait allusion  à l’instauration de l’État d’urgence, à l’interdiction de certains médias en ligne, aux menaces et intimidations  ainsi qu’à l’arrestation et l’assassinat de plusieurs personnes identifiées comme proches de l’ancien Président François Bozizé.

Selon lui,  « quand vous êtres rebelles de nationalité étrangère, vous êtres l’ami du régime. Et quand vous êtres démocrates, qui défend la légalité, vous êtres  systématiquement taxés d’ennemi de la République », poursuit-il.

Enfin, l’opposant revient sur la manipulation des jeunes contre la communauté internationale par le régime. Selon lui, c’est la même méthode employée par l’ancien régime de François Bozizé.

« Mais aujourd’hui si la communauté internationale partait, qui paye le salaire ? Qui assure une partie de la sécurité ?  Non, c’est un éternel recommencement. Et quand les jeunes, on les instrumentalise, on les monte les uns contre les autres, on les monte contre la communauté internationale,  mais c’est un peuple failli… ».

 

Par Gisèle MOLOMA

Journaliste politique

Alain Nzilo

Directeur de publication

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