Scrutin référendaire en Centrafrique, des preuves de corruption massive dévoilée
Bangui, 02 août 2023 (CNC) – Le paysage politique en Centrafrique est secoué par des révélations choquantes concernant le scrutin référendaire qui s’est déroulé le dimanche 30 juillet 2023. En effet, malgré les élections chaotiques du passé, le référendum constitutionnel de cette année dépasse toutes les bornes imaginaires du monde, laissant les Centrafricains perplexes et indignés face à tant de manœuvres frauduleuses observées.
L’opposant Joseph Bendounga, figure emblématique du Mouvement pour la démocratie pour la Renaissance et l’Evolution de Centrafrique (MDREC), avait déjà alerté l’opinion publique sur les risques de corruption entourant ce scrutin crucial pour le pays. Ses craintes se sont malheureusement avérées justifiées, laissant planer un doute sérieux sur la sincérité et l’intégrité du processus électoral.
L’un des faits les plus préoccupants réside dans l’absence totale de tolérance envers les voix discordantes. Alors que les résultats semblaient prévisibles en faveur du “Oui”, les autorités centrafricaines ont tout mis en œuvre pour éradiquer toute opposition. Les bulletins “NON” ont été purement et simplement bannis lors de ce référendum, privant ainsi les citoyens d’un choix véritable et éclairé.
Au cœur de la capitale, Bangui, les pratiques scandaleuses se sont multipliées dans les bureaux de vote. Les électeurs se sont vus remettre un billet de 1000 francs CFA en échange d’un seul bulletin, celui du “Oui”.
Au Maroc, c’est l’ambassade de Centrafrique à Rabat qui demande aux Centrafricains à venir voter contre le remboursement de leurs frais de transports aller-retour et pour un vote de OUI, un bonus de 100 dirhams leur sera accordé.
contre le paiement d’un frais, dit’ frais de transport. Cette méthode de corruption éhontée visant à influencer les votes est non seulement inacceptable mais réduit également le droit démocratique fondamental de chaque citoyen à s’exprimer librement.
Mais les dérives ne s’arrêtent pas là. Dans chaque arrondissement de la capitale, les membres du démembrement de l’autorité nationale des élections présents le jour du scrutin dans les centre de bureau de vote ont été corrompus avec des sommes d’argent, chacun recevant 30 000 francs CFA. Cette situation laisse planer de sérieux doutes sur leur impartialité et pourrait les inciter à remplir les urnes à la place des véritables électeurs, entachant ainsi l’intégrité du processus électoral.
Face à ces preuves de corruption étalées au grand jour, une partie de la société civile, les défenseurs des droits de l’homme et les citoyens épris de justice s’élèvent pour réclamer l’annulation pure et simple de ce scrutin référendaire très contesté et illégal.
Il est temps pour les autorités centrafricaines de prendre leurs responsabilités et de mettre un terme à ces pratiques antidémocratiques qui sapent la confiance des citoyens envers leurs institutions. La crédibilité de la classe politique est en jeu, et il est impératif de rétablir la confiance perdue en rendant des comptes et en prenant des mesures concrètes pour garantir des élections libres et équitables.
Par D. Y. Ibrahim
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