La santé est l’une des premières priorités dans le programme de développement de tous les Etats du monde. Elle doit nécessairement occuper la première place puisque c’est d’abord une question de vie humaine. Et puisque l’homme, en tant que principal moteur de développement est sacré, il faut lui fournir de bonnes conditions de travail, prendre soins de lui pour qu’il consente des efforts pour le développement de sa famille, de sa communauté, de sa nation et de son continent, ainsi que celui du monde qui nous concerne tous. Parce que l’homme, créature de l’être suprême qui est Dieu doit avoir une vision universelle en sa qualité d’acteur principal des civilisations. Donc, étant sur la planète terre, on travaille pour soit mais pour l’humanité toute entière. Sur ce point de vue, on a besoin de vivre dans un environnement sain et en parfaite santé pour pouvoir faire le maximum de son travail en contribuant au développement de son pays respectif et du monde entier.
Dommage que dans les pays du sud, la problématique de la santé se pose avec beaucoup d’acuité et d’inquiétude. Les gouvernements africains pour la plupart ne prévoient pas assez du budget pour les services de santé dans les hôpitaux et on ne cesse de décrier le manque de prise en charge des malades par l’Etat au niveau des infrastructures sanitaires tant publiques que privées puisque le premier responsable qui est l’Etat subventionne rarement des structures privées. Non seulement que le personnel soignant est très mal rémunéré et non payé à terme échu par l’Etat mais les frais des médicaments sont excessifs que le pauvre patient ne peut pas y faire face. Désespéré d’être soigné par le service sanitaire de son pays, il voit le dernier compagnon de sa vie qui n’est que la mort. Dans cet état d’abandon si les parents ne réagissent pas pour acheter des médicaments dans la pharmacie externe pour lui sauver la vie, il ne peut que commencer de compter les dernières secondes de sa vie.
En jetant un regard rétrospectif, les temps ont changé en Afrique et dans le monde. Les années sont écoulées, plusieurs générations ont vu le jour et vieillissent. Nous ne sommes plus encore dans les années du lendemain des indépendances où les populations bénéficient des soins gratuits grâce aux accords de coopération signés entre nos Etats africains et la patrie mère qui est la France pour les pays francophones, l’Angleterre et le Portugal pour les anglophones et les lusophones d’Afrique. A titre de rappel, de milliers des patients sont morts sur le continent à cause de la propagation de maladies d’origine hydrique, notamment la diarrhée, la fièvre typhoïde, le choléra, le paludisme et la fièvre hémorragique Ebola découverte tantôt dans un cours d’eau du RD Congo en 1976 selon certains chercheurs et qui ressurgit en 2014 pour tuer déjà en Afrique de l’Ouest plus de 4000 personnes, notamment en Guinée Conakry, en Sierra-Léone, au Nigéria et au Libéria, les pays les touchés. L’expérience a prouvé que la plupart de ces maladies d’origine hydrique ne se font pas découvrir dans des pays développés à cause des traitements d’eau par des systèmes sophistiqués et bien filtrée. Mais malheureusement, Ebola se propage rapidement en grand voyageur et des occidentaux qui viennent en Afrique pour sauver les victimes sont atteints de la maudite fièvre qui ne cesse de semer la terreur dans le monde. Plusieurs cas de victimes sont déjà signalés en Espagne ces derniers jours. L’Europe toute entière est paniquée. Ebola est devenu la bête noire de l’humanité. Les scientifiques se mobilisent pour une thérapie rapide et efficace.
Des experts ont démontré après moult recherches que les sources d’eau non traitées contiennent souvent des petits porteurs de la maladie vers et les bactéries. Alors que ces maladies d’origine hydrique sont traitables et évitables mais faute de négligence et non d’en faire de la santé la priorité des priorités. Sans être en bonne santé, on ne peut rien faire dans la vie. Au niveau mondial, « 2,2 millions de personnes meurent chaque année de maladies liées à la diarrhée et à un moment donné cinquante pour cent de tous les lits d’hôpitaux dans le monde sont occupés par des patients souffrant de maladies d’origine hydrique. Les nourrissons et les enfants sont particulièrement sensibles à ces maladies à cause de leurs inexpérimentés systèmes immunitaires, qui se prêtent à des taux élevés de mortalité infantile dans de nombreuses régions d’Afrique. ». Le cas de la République centrafricaine dont tous les secteurs clé de développement sont au rouge à cause de l’inefficacité de son gouvernement et la crise interminable qui rend chaos le pays est bien édifiant.
Depuis l’indépendance de la république centrafricaine, l’Etat n’a pas formé assez des médecins pour prévoir comment faire face aux difficultés qui proviendront du fort taux démographique en cas d’épidémie. La majorité de la population centrafricaine est jeune et malgré la crise avec tout son lot de wagons des maux qui gangrènent la société et émiette davantage le capital social, des jeunes foyers se multiplient dans les foyers parentaux et vivant sous dépendance, à telle enseigne qu’en cas de maladie, c’est la catastrophe familiale. Beaucoup de personnes sont mortes en Centrafrique à cause d’une vie de précarité au niveau familial. Selon les statistiques depuis 2009, il y a seulement 0,05 médecins pour 1000 et les décès occasionnés par le VIH/SIDA atteints 11000 cas en 2007.
En 2014, l’année d’enfer qui s’achève alors que la République centrafricaine continue de compter ses morts tués par les groupes armés Séléka et Antibala, les experts de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont relevé 35,45% de taux de natalité et un taux de mortalité de 14,11% causé par les maladies. La part de la mortalité infantile est de 5,4%. Ce qui est trop fort et pitoyable pour un pays d’Afrique qui traverse une période de catastrophe sécuritaire et humanitaire. Son taux d’accroissement a grandement chuté en dessous de 2% depuis le début du drame humain qui défraie la chronique.
Le dernier obstacle qui s’ajoute à la situation sanitaire de la République centrafricaine est la fièvre hémorragique Ebola évoqué ci-haut, découverte en 1976 à l’ex-Zaïre voisin du sud (RD Congo) de la RCA qui partage plus de 1000 km avec le pays et dont les risques de contamination sont graves. Dieu merci, le premier cas avéré n’est pas encore détecté sur le territoire national avec ses frontières poreuses. Avec une république bananière et gouvernement moribond de Catherine Samba-Panza, nous doutons fort bien que des mesures sont prises au niveau de nos frontières.
D’abord sur le plan national, le gouvernement ne contrôle pas l’ensemble du territoire scindé en trois parties, lesquelles sont gérées par les séléka au nord-est, les antibalaka au sud-ouest et à Bangui la capitale par Dame samba-Panza et son clan dont la portion est réduite du jour au jour pour son incompétence, son amateurisme et sa nullité. On ne sait qui contrôle le sud-est qui regarde nos voisins du RD Congo dont bon nombre d’habitants de l’autre rive font du trafic sur le fleuve Oubangui en joignant quotidiennement les zones centrafricaines pour écouler leurs marchandises. Aux frontières sous surveillance séléka ou antibalaka, on s’interroge si nos médecins et aides-soignants sont dotés des appareils adéquats pour la cause. Même si cela est possible puisque les Etats unis et les autres pays de l’occident s’engagent à aider les pays touchés, on s’interroge qui oserait s’installer à la frontière sous le contrôle des bandits de grand chemin pour soigner les victimes de la fièvre Ebola en cas de victime?
Les dernières nouvelles qui font couler d’encre et salive sont l’affaire Angolate. La présidente et son clan auraient dû utiliser l’argent volé pour équiper le personnel soignant si l’équipe de la présidence était intelligente et consciente du problème sanitaire qui se pose avec acuité dans le pays. Mais dommage que la bande de mafieux à la présidence agissent comme si la RCA trop fragile qu’elle soit est capable de maîtriser l’épidémie. On espère que le nouveau président de la République qui sera élu en Centrafrique fera de la santé la priorité des priorités puisque l’homme est le moteur du développement. Et tant qu’il n’est pas en bonne santé pour réfléchir et fonctionner, c’est tout le pays qui est malade.