Samia Suluhu Hassan : la femme qui devrait devenir présidente de la Tanzanie
Bangui ( République centrafricaine ) – Mercredi soir, elle a eu la tâche d’annoncer aux Tanzaniens que le président John Magufuli est décédé. C’est désormais la vice-présidente Samia Suluhu Hassan qui doit prendre sa place à la tête du pays.
D’abord élue en tant que colistière de Magufuli en 2015, elle a été réélue l’année dernière en même temps que lui et, selon la constitution, elle devrait gérer le reste du mandat de cinq ans à la tête du pays./////////////.
Elle serait donc la seule femme chef d’État actuelle en Afrique – la présidence éthiopienne est un rôle largement cérémoniel – et rejoindre une courte liste de femmes du continent qui ont atteint le sommet./////////////.
La femme de 61 ans est affectueusement appelée Mama Samia – dans la culture tanzanienne, ce surnom reflète le respect dont elle fait l’objet, plutôt que de la réduire à un rôle sexué./////////////.
Mais elle a été un choix surprise pour une colistière en 2015, sautant par-dessus plusieurs autres politiciens plus importants du parti Chama Cha Mapinduzi (CCM), qui a été au pouvoir sous une forme ou une autre depuis l’indépendance en 1961./////////////.
Élue pour la première fois à une fonction publique en 2000, elle s’est fait connaître au niveau national en 2014 en tant que vice-présidente de l’Assemblée constituante, créée pour rédiger une nouvelle . /////////////.
Alors qu’il semblait impulsif, n’ayant pas peur de parler sans réfléchir et de faire part de ses sentiments, elle est plus réfléchie et posée./////////////.
On dit aussi qu’elle sait écouter et qu’elle croit au respect des procédures./////////////.
Un député, January Makamba, qui a travaillé avec elle au bureau du vice-président, l’a qualifiée de “femme politique la plus sous-estimée de Tanzanie”./////////////.
“J’ai observé de près son éthique de travail, sa prise de décision et son tempérament. Elle est un leader très compétent”, a-t-il déclaré./////////////.
Mais la place qu’elle occupe en termes de politique n’est pas encore claire. Elle doit notamment décider si elle poursuit l’approche sceptique de son prédécesseur face au coronavirus./////////////.
Il ne fait aucun doute qu’elle est loyale envers le président, mais elle n’a pas peur de faire cavalier seul./////////////.
La preuve la plus significative en est sans doute la visite qu’elle a rendue en 2017 au chef de l’opposition Tundu Lissu à l’hôpital de Nairobi, la capitale du Kenya, après qu’il a survécu à une tentative d’assassinat. /////////////.
Les gens spéculant sur l’implication d’agents de l’État, les images de la visite ont provoqué une onde de choc dans le pays./////////////.
M. Lissu s’est exilé par la suite – il est revenu brièvement pour prendre part aux élections l’année dernière – mais il est retourné vivre en Belgique, affirmant avoir reçu de nouvelles menaces de mort./////////////.
Bien qu’elle soit vice-présidente depuis 2015 et qu’elle ait été ministre d’État dans le précédent gouvernement, on sait peu de choses sur la vie privée de Mme Samia./////////////.
Elle est née en janvier 1960 à Zanzibar – les îles semi-autonomes au large des côtes de la Tanzanie continentale. Elle a ensuite étudié l’administration publique, d’abord en Tanzanie, puis à l’université de Manchester./////////////.
En 1978, elle a épousé Hafidh Ameir, qui est connu pour être un universitaire spécialisé dans l’agriculture. Depuis que Mme Samia est devenue vice-présidente, le couple n’a pas été photographié ensemble./////////////.
Ils ont quatre enfants dont un, Mwanu Hafidh Ameir, qui est actuellement membre de la Chambre des représentants de Zanzibar.
Avec BBC Afrique
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