Bangui, République centrafricaine , lundi, 26 octobre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique). À deux mois du premier tour des élections présidentielles et législatives du 27 décembre 2020, la présidence de la République renforce des dispositifs de renseignement dans la capitale. Chaque département ministériel ainsi que des arrondissements de Bangui disposent désormais une équipe des policiers-espions, et ce, sur décision et orientation du directeur de cabinet du chef de l’État. Et ce n’est pas tout.
« Ils sont nombreux, on les voit partout dans les quartiers à pieds, d’autres en voiture. Dans notre secteur, tout le monde en parle. Ils pensent que les gens ne les connaissent pas », a réagi Honoré Bazoui, un habitant du quatrième arrondissement qui s’inquiète sur le renforcement des dispositifs d’espionnage dans la capitale. Et il n’est pas le seul, dans le septième et sixième arrondissement, les gens s’inquiètent également de cette mission de ces agents secrets alors que leur histoire aurait pu rester secrète, et connue seulement des seuls services de renseignements et de police. Mais le Directeur de cabinet du chef de l’État, monsieur Obed Namsio propose de prolonger ces activités de renseignement dans tous les départements ministériels. Ainsi, depuis la semaine dernière, des policiers, formés dans le système d’espionnage ont pris position discrètement à l’intérieur et à l’extérieur de chaque ministère. Mais pour quelle raison ?
Notons que la semaine dernière, l’un des policiers-espions formés au Burkina Faso a été interpellé puis incarcéré à Bangui. Sa mère biologique, très en colère, s’est fait déshabiller devant les forces de l’ordre pour pouvoir exiger sa libération.
Mais d’après notre enquête, le jeune policier interpellé, natif de Batangafo, habitant du quartier Gobongo, avait été affecté discrètement pour espionner le parti KNK, parti de l’ancien Président François Bozizé, mais le service de renseignement de la présidence aurait constaté qu’il donnait au retour des informations sensibles aux membres du bureau politique du KNK. C’est ainsi qu’il a été interpellé non loin du lycée Boganda, dans le quatrième arrondissement par ses collègues de forces de l’ordre.
Alors, la question que tout le monde se pose est de savoir pour quelle raison le régime de Touadera s’inquiète sérieusement à seulement deux mois des élections présidentielles et législatives.
Affaire à suivre.
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste politique
Alain Nzilo
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