Des leaders de l’opposition démocratique réunis au siège de l’URCA à Bangui le 2 mars 2020. CopyrightDR
Bangui, République centrafricaine, mardi 22 septembre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Les membres de la coalition de l’opposition démocratique 2020 (COD2020) ont mis en garde ce mardi le gouvernement contre une éventuelle tentative de violation de la loi électorale à travers le projet de la révision de ladite loi qui fera l’objet du débat en plénière à l’Assemblée nationale ce mercredi 23 septembre 2020.
Le débat s’annonce à nouveau houleux à l’Assemblée nationale ce mercredi 23 septembre. Le projet de la révision partielle de certaines dispositions du code électoral soumis par le gouvernement sera débattu dans l’hémicycle demain. Mais d’hors et déjà, des vois commencent à s’élever partout dans le pays pour critiquer la démarche du gouvernement. Ce mardi matin, au siège du parti URCA de l’honorable Anicet Georges Dologuélé, une réunion de l’opposition démocratique a eu lieu, et les membres ont tenu à mettre en garde le gouvernement contre une éventuelle violation de cette loi électorale. Ils estiment que la date du 27 décembre est intenable à cause des nombreux dysfonctionnements constatés dans le processus électoral en cours.
Les opposants pensent que le pouvoir est dans la logique de vouloir disqualifier certains candidats poids lourds de l’opposition comme François Bozizé.
« À la COD2020, nous disons qu’elle ne cherche pas une transition. Ne demande pas une transition. Même s’il y a glissement, la COD2020 ne remettra pas en cause les Institutions de la République. Mais nous voulons qu’il y ait des élections apaisées, concertées et que les résultats soient acceptés par tout le monde. Nous voulons la transparence. La COD2020 est en quête de la transparence. C’est ce que nous cherchons », a déclaré l’opposant Alexandre Ferdinand Nguendet, Président intérimaire de ladite plateforme de l’opposition démocratique.
Pour l’ex-Président François Bozizé qui a également assisté à cette réunion de l’opposition, le gouvernement est sans doute dans la logique de faire barrage à sa candidature à la présidentielle.
« En ce qui me concerne, rien ne m’empêche d’être candidat. Et c’est la raison pour laquelle on est en train de monter toute sorte de scénarios pour pouvoir m’éliminer. Pourquoi ? Vous rendez compte, ancien chef de l’État, je deviens persona non grata chez moi », s’alarme l’ancien Président François Bozizé.
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Notons qu’à la veille du vote de ce projet de la révisons partielle de la loi électorale, la tension est à son comble dans le pays. Nombreux sont ceux qui soupçonnent le gouvernement de passer en force à travers des achats des voix des députés, le tout dans le but d’aller aux élections dans les délais constitutionnels en dépit des retards considérables accusés dans le processus par l’autorité nationale des élections (ÂNE).
- Y. Ibrahim
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