Bangui, République centrafricaine, samedi, 10 octobre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique).24 heures après les tirs des gendarmes au lycée de Gobongo ayant provoqué la perte de connaissance d’une vingtaine d’élèves candidats aux épreuve écrite du baccalauréat session 2020, la polémique enfle à Bangui, et des élèves accusent le Président du centre, monsieur Éphrem Kosh-Komba d’attouchement sexuel sur les élèves, et l’affaire prend une autre dimension.
C’est depuis plus de 10 ans que monsieur Éphrem Kosh-Komba, enseignant à la faculté des sciences de l’Université de Bangui est désigné régulièrement Président des centres d’examens du baccalauréat de l’enseignement technique, professionnel et général.
Pour cette année 2020, il est nommé Président du centre n°8, lycée de Gobongo, réservé aux candidats de la série scientifique « D ». Or, selon certains élèves que CNC a pu interroger, l’homme aurait mis trop de pression sur les élèves candidats, fouillant parfois dans les slips, caleçons et même dans des boxers des filles, y compris les garçons. Il aurait déclaré qu’il n’a pas honte de fouiller les filles s’il s’agit de traquer les tricheurs. Et c’est d’ailleurs ce qu’il aurait fait lors des épreuves cette année au lycée de Gobongo où il aurait mis sa main dans le slip d’une candidate, provoquant ainsi la colère de ces collègues dans la salle des classes, rapporte un groupe d’élèves grévistes interrogés par CNC sur les motivations réelles de leur manifestation au dernier jour de l’épreuve écrite. Certains ont même accusé Monsieur Éphrem de n’avoir recruté que ses étudiants pour venir les surveiller, contrairement aux exigences de la directions des examens et concours.
Justement, à l’Université de Bangui, la nouvelle de la manifestation des candidats au baccalauréat au lycée de Gobongo n’étonne personne s’il s’agit de monsieur Éphrem Kosh-Komba qui est nommé Président dudit centre d’examen. Parmi les anciens élèves interrogés par CNC, nombreux sont ceux qui critiquent sévèrement le comportement de monsieur Éphrem Kosh-Komba qui, en public, se comportait comme un homme intègre, mais en privée, c’est un loup de corruption, s’alarment-ils.
D’après des informations recueillies, l’année dernière au lycée des Martyrs, les candidats de la série « B » avaient eux aussi manifesté contre le comportement de monsieur Éphrem Kosh-Komba, menaçant d’incendier son véhicule.
Joint au téléphone par la rédaction du CNC, ce dernier n’est plus joignable sur son mobile. Ses proches ont indiqué qu’il serait en réunion avec ses collègues.
Rappelons que lors de la dernière journée des épreuves écrites du baccalauréat de cette année, une altercation s’est éclatée entre les candidats et le Président du centre, Monsieur Éphrem Kosh-Komba, poussant les forces de l’ordre à faire usage de leurs armes, provoquant la perte de connaissance d’une vingtaine d’élèves, en majorité des filles.
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste politique
Alain Nzilo
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