Ndélé (République centrafricaine ) – depuis le début de l’attaque de la ville le mercredi 29 avril par les rebelles du RPRC, la situation sécuritaire est toujours préoccupante à Ndélé, capitale provinciale de Bamingui-Bangoran, située à 654 kilomètres de Bangui. Le marché central a été littéralement pillé, tandis que deux ONG internationales, basées dans la ville, ont également été braquées par des assaillants. La tension est toujours palpable, et les populations civiles se regroupent dans le camp des déplacés proche de la Minusca.
Après la ville de Birao où les affrontements entre les groupes armés ont causé d’énormes dégâts humains et matériels, c’est le tour de la ville de Ndélé, chef-lieu de la préfecture de Bamingui-Bangoran d’être la cible à son tour des groupes armés rivaux.
Les rebelles du RPRC, appuyés par ceux du MLCJ et du PRNC, n’ont pas fini de massacrer les populations civiles à Ndélé.
Après leur violente attaque contre les positions du FPRC à Ndélé le 11 mars dernier où une trentaine des civils avaient été massacrés, la coalition RPRC-MLCJ-PRNC, accusée d’être à l’origine du pillage du lycée moderne de Ndélé et du bureau du préfet de Bamingui-Bangoran, attaque à nouveau le marché central de Ndélé ce jeudi 30 avril peu avant midi, quelques heures après leur offensive de la veille.
Plusieurs magasins des particuliers ont été littéralement pillés alors que quelques heures plutôt, dans la nuit du mercredi à jeudi, deux ONG internationales ont également été pillées par des hommes en armes.
Dans la base de l’ONG internationale CICR (comité international de croix rouge), les assaillants ont récupéré une moto ainsi que des outils de communication, tandis qu’au CNR (Conseil norvégien pour les réfugiés( ils ont emporté un véhicule.
Pendant ce temps, dans le camp des déplacés, la situation humanitaire reste préoccupante, et les civils continuent d’arriver en masse.
Affaire à suivre.
Moïse Banafio
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