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RCA: l’insécurité empêche les déplacés de Sibut de rentrer chez eux

Les habitants de Sibut, qui s'étaient pour la plupart réfugiés en brousse, se regroupent près des forces armées de l'opération Sangaris (Photo: le 1er février 2014).
Les habitants de Sibut, qui s’étaient pour la plupart réfugiés en brousse, se regroupent près des forces armées de l’opération Sangaris (Photo: le 1er février 2014).

 

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A Sibut, ville située à 300 kilomètres au nord de Bangui, des milliers de personnes sont toujours déplacées. L’ONU espère les faire rentrer. Cependant, malgré la signature d’un accord de sortie de crise, à Brazzaville, l’insécurité, liée aux affrontements sporadiques qui se poursuivent entre anti-balaka et Seleka dans les villages alentours, empêche toujours le retour des déplacés.

A Sibut, ville située à 300 kilomètres au nord de Bangui, des milliers de personnes sont toujours déplacées. L’ONU espère les faire rentrer. Cependant, malgré la signature d’un accord de sortie de crise, à Brazzaville, l’insécurité, liée aux affrontements sporadiques qui se poursuivent entre anti-balaka et Seleka dans les villages alentours, empêche toujours le retour des déplacés.

Au pied d’une baraque en terre cuite, une fillette croque dans une racine de manioc. Faute de mieux, c’est l’aliment principal de sa famille réfugiée à Sibut depuis qu’elle a fui les violences de son village de Dekua, en mai denier. Une situation inquiétante pour Prosper Niandagazi, de l’ONU, venu évaluer les besoin de ces déplacés.

« J’ai l’impression qu’ils mangent les feuilles de manioc et le manioc ensemble, sans qu’il y ait un apport protéinique en addition. Les conséquences, c’est que d’ici un à deux mois maximum, ils seront mal nourris. Ce risque de malnutrition est lié au fait que cette enfant est déplacée. Ses parents n’ont pas de ressources comme ils en avaient, ils ne peuvent pas subvenir à ses besoins et ne peuvent pas trouver des moyens de subsistance ici. Par ailleurs, l’assistance alimentaire qui devait leur être accordée ne les a pas encore touchés », constate Prosper Niandagazi, au micro de RFI.

L’ONU espère convaincre les 1 400 déplacés de Dékoua de retourner chez eux, à 70 kilomètres plus au nord. Cependant, pour leur représentant, la sécurité ne le permet pas encore malgré la signature d’un cessez le feu à Brazzaville entre la Seleka et les anti-balaka.

« Les gens en ont marre des exactions de la Seleka et c’est pourquoi ils ont choisi Sibut. En ce qui concerne les accords de paix, jusqu’à présent on attend les réalisations sur le terrain », dit le représentant des déplacés de Dékoua.

Dans ce village, à 350 kilomètres au nord de Bangui, 5 000 habitants sont toujours réfugiés dans une église par peur des affrontements et exactions des Seleka et des anti-balaka.

 

Par: RFI

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