Bangui, République centrafricaine, lundi, 11 octobre 2021, 02:11:46 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Selon les rumeurs qui circulent depuis trois jours dans la capitale centrafricaine, les mercenaires russes de la société Wagner, qui combattent les rebelles au côté de l’armée nationale, auraient signé un deal avec les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) et ceux de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC). Raisons évoquées, mécontentement suite au dernier rapport de la commission spéciale sur les présumées exactions commises sur la population, mais également la suspension par le gouvernement de la mission d’assistance technique de Wagner auprès des différents postes de la Douane centrafricaine le 10 octobre prochain.
En un mois, la société Wagner a subi deux revers importants en République centrafricaine. Le premier concerne la conclusion du rapport de la commission mixte, bien que bâclé, arrive à pointer en partie la responsabilité des mercenaires de la société russe Wagner dans les exactions commises sur les populations civiles. Ce que Wagner n’aurait pas du tout accepté.
Le deuxième cas cité c’est la suspension par le gouvernement, à compter du 10 octobre 2021, de la mission d’assistance technique de Wagner auprès des différents postes de la Douane centrafricaine. Selon les rumeurs, le double revers subi par la société Wagner en Centrafrique en un mois serait à l’origine de la colère de ses mercenaires sur le terrain. Et ils veulent prouver au gouvernement que c’est grâce à eux que ce régime impopulaire est toujours debout.
C’est pourquoi dans certaines villes de province, quelques heures après leur départ, les rebelles attaquent les positions des soldats FACA dans la ville, paniquant davantage les populations. Hors mis cela, à Bangui, ils actionnent leur bras médiatique sur les réseaux sociaux pour propager des rumeurs selon lesquelles la capitale serait attaquée par les rebelles ce lundi soir. Toujours l’objectif serait de prouver aux yeux des Centrafricains que le pays est toujours menacé s’ils ne sont pas présents, mais également faire peur au chef de l’État que son entourage qualifie d’extrêmement peureux. Des informations confirmées par des sources indépendantes proches de la société Wagner en Centrafrique.
Du côté du gouvernement, aucune action n’est mise en place pour combattre la propagation de ces rumeurs dans la capitale.