Bangui, République centrafricaine, lundi, 9 août 2021, 03:44:53 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Des paires de gifles, des cous de boxe, des arrestations et heures tardives des formalités, les camionneurs du corridor Bangui Béloko ont dénoncé à leur syndicat les différentes tracasseries routières qu’ils traversent chaque jour. Les mercenaires russes de la société Wagner ont été fortement mis en cause, et l’affaire commence à prendre de l’ampleur.
L’agression ce week-end de deux conducteurs de camion par les mercenaires de la société russe Wagner à Bossemptélé serait à l’origine de cette pique de colère des camionneurs.
« Nous avons des problèmes avec ces Russes-là. Ils vous parlent vous ne comprenez pas, et ils vous tapent seulement. L’autre jour quand on avait quitté, ils ont tapé l’un de nos délégués à Béloko. Et ceci n’est pas fini. Encore aujourd’hui, nous sommes arrivés à Bossemptélé, ils ont tapé encore un conducteur, et même moi ils m’ont boxé pour rien. Ils parlent tu ne comprends rien, mais ils te tapent. Vraiment c’est trop exagéré. Il faut voir cette situation. Tous les chauffeurs sont en train de grever ici. Ils disent que comment quelqu’un vient de te taper pour rien alors qu’il parle tu ne comprends pas ce qu’il te dit. Vraiment ils menacent les chauffeurs », a dénoncé un conducteur.
Pour le secrétaire général de l’union syndicale des conducteurs centrafricains, son bureau est en train de suivre de très près toute la situation sécuritaire qui se passe en route en ce moment.
« Ne pensez pas que nous sommes indifférents de ce qui se passe sur la route. Les faits que vous achetez une palette d’eau on vous dit de dédouaner. Des petits trucs aussi on vous réclame la douane. Les sortie des véhicules la nuit au niveau de Béloko ainsi que les exactions de quelques éléments russes sur la route, etc., nous y sommes conscients. Nous avons remonté les informations au plus haut niveau. Là on ne va pas s’arrêter là. Je suis obligé d’envoyer un message porté au ministre concerné pour qu’il sache qu’il y’a des choses comme ça qui se passent désormais sur la route et que les chauffeurs sont vraiment dépassés. Donc il suffit d’une goutte d’eau, ça va déborder le vase. Donc prenez votre mal en patience, et cette situation sera réglée plus rapidement possible », a déclaré aux conducteurs grévistes le secrétaire général de l’union syndicale des conducteurs centrafricains (USCC).
Notons que les revendications exprimées par les conducteurs ne sont qu’une infime partie des problèmes. Nous reviendrons probablement sur cette affaire dans nos prochains articles sur CNC.
Par Anselme Mbata
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