DÉCLARATION de KAMBA KOTA
Dénonciation de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine
Nous, soussignes, Réunis ce jour à KAMBA KOTA,
- Considérant l’échec patent de l’Accord Politique pour la Paix et la réconciliation en république Centrafricaine (APPR-RCA) du 06 février 2019 ;
- Faisant le constat de l’incapacité du gouvernement à mettre cet accord en application et à faire revenir la Paix sur le territoire national et la réconciliation entre les diverses communautés ;
- Considérant la misère du Peuple centrafricain, provoquée par sept années de conflits armés ayant fragilisé les traditionnels liens intercommunautaires ;
- Considérant l’insécurité généralisée qui empêche la circulation et la liberté d’entreprendre sur le territoire national ;
- Constatant le refus obstiné du pouvoir en place d’engager une large concertation nationale avec l’ensemble des forces vives et avec tous les protagonistes de la crise, avant la tenue des élections générales du 27 décembre 2020 malgré les demandes présentes :
- de la Cour Constitutionnelle dans son Avis N° 015/CC/20 du 05 juin 2020, relatif à la révision de certaines dispositions de la Constitution,
- de la coalition de l’opposition démocratique 2020 (COD2020) dans son mémorandum du 07 juillet 2020,
- de la Conférence Episcopale des Evêques dans son appel pour le changement structurel de la société du 26 juillet 2020,
- de la société civile en date du 31 juillet 2020, et lors d’une conférence de presse l’associant à la CoD2020 et à certaines personnalités politiques du 03 aout 2020 ;
- de la Plateforme des Confessions Religieuses par le biais d’une déclaration à la presse du Révèrent Pasteur Nicolas GUEREKOYAME NGBANGO Sur la Radio NDEKE LUKA ;
- des 14 Groupes Armes signataires de I’APPR-RCA dans notre mémorandum adressé aux garants et facilitateurs en date du 20 octobre 2020.
Constatant les irrégularités caractérisées, flagrantes et éhontées dans la préparation des échéances électorales; lesquels désordres n’augurent pas des élections apaisées, transparentes et crédibles, dénoncées dans ce même mémorandum
Déclarons solennellement ce qui suit:
- Rendons le Gouvernement centrafricain responsable de la situation dramatique que vit la population et de la déliquescence des structures de l’état ;
- Nous engageons à rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire national et l’autorité de l’État sur la gestion de toutes les ressources naturelles et économiques pour restaurer sa souveraineté économique et assurer le développement intégral de toutes les préfectures de la République Centrafricaine ;
- par tous moyens qu’autorisent les lois et la Constitution, notamment en appelant l’organisation d’une élection démocratique, inclusive, juste, transparente et libre, à l’issue d’une large concertation nationale
- par tous autres moyens de coercition, dans L’hypothèse où le pouvoir exécutif s’obstine à manipuler l’organisation du scrutin pour faire un holdup- up électoral; en effet I ‘article 35 de la Déclaration des droits de I ‘Homme et du citoyen du 26 août 1789 stipule: « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs »
- Tenons pour seuls responsables de tout ce qu’il pourra advenir, le Chef de l’état, le gouvernement et les mercenaires étrangers auxquels ils font appel pour appuyer leur politique néfaste et contraire aux intérêts du peuple.
Fait à KAMBA KOTA Le 15 décembre 2020.
Les signataires
Général AL-KATIM MAHAMAT, MPC Général Bi Sidi SOULEMANE, 3R Bi Sidi
Général d’Armée Ali DARRASSA, UPC P/Général NOUREIDINE ADAM, FPRC
p/o Ali GARBA P/O Gl Salet ZABADI
Commissaire Maxime MOKOM, P/ODieudonné NDOMATE,
Anti-Balaka / Aile Mokom Anti-Balaka / Aile Ngaïssona
P/o Sylvain BEOROFEÏ