Bangui, République centrafricaine, vendredi, 4 juin 1, 03:37:59 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Après une sixième législature truffée des analphabètes, des corrompus, des repris de justice et des transhumants politiques qui courent derrière les rations alimentaires du régime en place, la septième législature commence à montrer son vrai visage. Des repris de justice, des corrompus et des hommes à gâchette faciles sont à nouveau remarqués dans l’hémicycle, et d’autres sont dans la cour de l’Assemblée nationale en attente de leur validation par la Cour constitutionnelle afin de franchir les différentes portes pour y entrer et siéger.
Si la Cour de madame Darlan et sa suite, avaient essayé de faire le travail à la place des commissaires de l’Autorité nationale des Élections, ANE, afin de mettre de fil de fer barbelés pour stopper net l’entrée dans l’hémicycle de certains candidats ayant pris des armes et machettes pour se faire une place sur la scène politique. Certains ont déjà fait leurs entrées dans l’hémicycle dont un a été extrait par cette même Cour Constitutionnelle, et d’autres sont restés encore dans la cour en attente du sifflet final de Madame Darlan.
Les candidats en attente du sifflet final
Les candidats en attente du coup de sifflet final de madame Darlan, présidente de la Cour constitutionnel, pour faire leurs entrées dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale en vue de composer la 7ème législature sont nombreux. Les plus connus d’eux sont :
Fleury Junior Pabandji, un ex- chef de la milice Anti-Balaka et candidat déjà déclaré député élu par l’Autorité nationale des Élections. Cet homme n’a pas encore perdu son réflexe d’homme de guerre. Pour preuve, il garde encore devers lui son arme qu’il l’utilise contre son voisin.
Timoléon Mbaïkoua, candidat de son propre parti aux élections législatives dans la circonscription de Paoua 2. Battu aux deux tours précédents du scrutin, Timoléon Mbaïkoua a réussi étonnamment à faire invalider, via la cour constitutionnelle, la victoire de son adversaire Justin Nganguenon, et ordonne un nouveau scrutin qui a eu lieu le 23 mai dernier. Mais l’homme, avec une brutalité innée, a pu faire dérouler le vote dans la circonscription de Paoua 2 à sa manière. Dans le village Bédaya qui est très hostile, il a ordonné que son garde du corps, armé et en civile, tabasse l’un de ses frères Lazare Ndjadder. Le sieur Béndima Nazaire, président de l’autorité sous-préfectorale des élections de Mia-Pendé, a aussi fait le frais de ce candidat.
La balle est à nouveau dans les bras des juges de la Cour constitutionnelle. Vont-ils à nouveau dire le droit ou la politique ?
Pour un groupe d’étudiant en droit à l’Université de Bangui suivi par CNC lors d’un débat sur l’avenir de Centrafrique : « Si c’est à Cour dit le droit, ces deux candidats sont à écarter. Mais si elle dit la politique, elle les laissera entrer dans l’hémicycle en vue d’aider à asseoir la volonté politique du chef de l’État sur ce peuple. Mais cela n’est pas sans conséquence ».
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