Bangui, 25 janvier 2022 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Sous la pression de la communauté internationale, le ministre de l’Élevage et de la santé animale, le chef rebelle Hassan Bouba est désormais exclu des conseils des ministres et de cabinet par le chef de l’État Faustin Archange Touadera, mais l’homme garde toujours son poste au sein du gouvernement.
Inculpé par la Cour pénale spéciale pour crime de guerre et crime contre l’humanité, le ministre de l’élevage et de la Santé Animale, le chef rebelle Hassan Bouba avait été arrêté et incarcéré le 19 novembre 2021 à la prison militaire de camp de Roux. Mais une semaine plus tard, le 26 novembre, il a été exfiltré manu militari de sa cellule et ramené chez lui au quartier Km5 par des éléments mixtes de sécurité (garde présidentielle, gendarmerie, police, milices, requins et mercenaires russes de Wagner).
Mais à la surprise de tout le monde, Hassan Bouba a été décoré trois jours plus tard, le 29 novembre 2021 comme chevalier de l’ordre du mérite par le chef de l’État Faustin Archange Touadera qui lui a ordonné de retourner au bureau une semaine plus tard. Un véritable doigt d’honneur fait aux parents des victimes.
Mais la communauté internationale, qui a massivement investi pour la justice dans le pays, voit de mauvais œil la libération forcée du chef rebelle Hassan Bouba de prison. Elle multiplie la pression sur le Président Touadera pour son limogeage du gouvernement, mais la Russie, allié du pouvoir, dit le contraire.
Entre-temps, le chef de l’État, qui se trouve entre le marteau et l’enclume, décide de l’exclure des conseils des ministres et de cabinet en vue de faire plaisir à la communauté internationale. Depuis son retour au bureau, Hassan Bouba n’a plus rien à faire. Il préfère qualifier les cadres de son ministère d’incompétents et se retourne exercer désormais discrètement et abusivement d’autres fonctions qui n’entrent pas dans ses tâches. Celles du ministre du Désarmement, puis celles de renseignements généraux. A ce titre, chaque semaine, il fait les déplacements dans la Ouaka, soi-disant pour superviser le désarmement des rebelles qui sont sortis de leur maquis ou alors d’entamer des pourparlers avec les récalcitrants.
Affaire à suivre…
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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