Bangui, 3 janvier 2022 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Le Consortium des Journalistes Centrafricains pour la Lutte contre la Désinformation (CJCLD), a lancé le jeudi dernier, sa 1ère campagne de sensibilisation communautaire sur la lutte contre la désinformation au marché central de Bangui. Initiée par le CJCLD, cette campagne vise à sensibiliser les communautés sur les dangers de la diffusion des rumeurs et désinformations afin de réduire leur impact dans la société.
Après plus d’une semaine du lancement officiel de son projet : « Sauver la Démocratie contre la Désinformation en Centrafrique », le Consortium des Journalistes Centrafricains pour la Lutte contre la Désinformation s’active déjà à lutter contre ce fléau qui continue de saper la base de cohabitation en République centrafricaine. Dans le cadre de ce projet, appuyé par l’Ambassade de France en Centrafrique, cette coalition des professionnels des médias a mené sa première campagne de sensibilisation communautaire au cœur de la capitale centrafricaine, précisément au marché central de Bangui.
Dès 9 heures déjà, le marché central de Bangui était inondé des clients. Les commerçantes et commerçants ont installé leurs marchandises. La présence des membres du consortium a motivé les commerçantes et commerçants qui n’ont pas caché leur joie de voir l’équipe du CJCLD et leurs inquiétudes à travers des témoignages recueillis à chaud par des journalistes invités pour la circonstance. Tous aspirent à la lutte contre la désinformation qui crée la peur et psychose dans la communauté.
D’après Olivier Tambo, président de l’Association des « Koli et Wali Gara » du marché central de Bangui : « les fausses nouvelles sont un phénomène que nous combattons. Ce phénomène existe dans le marché central. C’est pourquoi, nous demandons non seulement aux commerçants mais aussi à la population de vérifier les informations avant de les diffuser».
Même son de cloche chez, Jean Paul YET, Secrétaire Général de l’Association Koli et Wali Gara de marché central, qui a jugé salutaire cette campagne qui selon lui, va aider à réduire la propagation des fausses nouvelles dans leur communauté commerciale.
« C’est une satisfaction de joie, vous savez même dans la Bible, il a été dit que toute chose a été créée par la parole et elle a une puissance, donc si cette parole n’est pas bien prononcée, ça va créer de problèmes dans la société. C’est pourquoi nous sommes là avec les journalistes pour sensibiliser les commerçants face à ce danger », a-t-il dit.
Jean Saint-Clair Maka Gbossokotto, Coordonnateur du CJCLD, a renchéri en ces termes : « Beaucoup pensent que la rumeur circule uniquement sur les réseaux sociaux. Mais après une longue étude menée par le CJCLD, il s’avère que les fausses nouvelles se propagent davantage dans le milieu communautaire. C’est pourquoi, nous optons pour le marché central qui est le plus grand marché de la RCA car cet espace commercial fait partie des endroits où les fausses informations sont distillées…»
Le CJCLD envisage de mener d’autres campagnes non seulement à Bangui mais dans certaines villes de provinces de la République Centrafricaine.
RCA : les fidèles musulmans du sixième arrondissement de Bangui pourront bientôt prier dans la mosquée de Pétévo
Le lieu de culte a été détruit pendant la crise de 2013. En prélude à sa réouverture, une rencontre a eu lieu mardi entre les autorités locales, les leaders communautaires et religieux de la localité. C’est une initiative de la jeunesse islamique centrafricaine, appuyée par la Minusca.
« Vous savez que le sixième arrondissement est resté unique arrondissement ou on n’a pas encore commencé à faire la prière. Suite à ces événements-là, la population, et surtout les leaders du sixième arrondissement se sont mobilisée pour venir en appui à la jeunesse islamique centrafricaine, en partenariat avec la Minusca pour essayer d’échanger, de voir dans quel contexte nous allons commencer la prière », a déclaré Ougba Ben Amadou, Président de la jeunesse islamique du sixième arrondissement.
D’après lui, même s’il s’agit de faire une hutte, puis commencer la prière, et voir ensuite comment la sécuriser.
« C’est dans cette optique que nous nous sommes retrouvés pour ce partage », a-t-il ajouté.
Pour le démarrage des activités de la mosquée, Ougba Ben Amadou met surtout l’action sur la sensibilisation et l’aide du voisinage de ce lieu du culte.
“Il faut d’abord travailler le moral, et conscientiser les leaders, surtout le voisinage pour faire comprendre l’importance de nous aider à retourner et commencer la prière ».
/, l’homme assure qu’il y’aura une seconde activité de salubrité prévue pour le 8 avril sur le lieu de la prière :
« D’ici jeudi, on fera cette activité sur le site même de la mosquée », déclare-t-il.
Prisca VICKOS
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