vendredi, novembre 15, 2024
AccueilSécuritéRCA : L’ATTITUDE LUCIFERIENNE DU PRESIDENT TOUADERA : MEPRIS DE L’ÊTRE HUMAIN ET ELIMINATION...

RCA : L’ATTITUDE LUCIFERIENNE DU PRESIDENT TOUADERA : MEPRIS DE L’ÊTRE HUMAIN ET ELIMINATION POLITIQUE SYSTEMATIQUE (PAR WAFIO)

Un mercenaire russe à l'arrivée du chef de l'État Touadera au stade 20 000 place le 27 mars 2021 par CNC
Escorte russe à l’arrivée du chef de l’État Faustin Archange Touadera le 27 mars 2021 au stade 20 000 places. Photo CNC / Gisèle MOLOMA

 

Bangui, République centrafricaine, mardi, 6 avril 2021 ( Corbeaunews-Centrafrique). Le hold-up électoral réalisé, le Président TOUADERA adopte une attitude luciférienne, caractérisée par la négation de la vie humaine, l’interdiction de la libre circulation, la volonté de neutralisation ou d’élimination systématiquement des Leaders Politiques de l’opposition, et assiste impitoyable à la guéguerre d’empoisonnements entre les principaux Dignitaires du MCU.

Les mots cynisme, cruauté, inique, méchanceté, monstruosité ne suffiraient pas pour qualifier ou expliquer le refus systématique du Président TOUADERA d’autoriser le Président de l’URCA, l’ancien Premier Ministre Anicet Georges DOLOGUELE de quitter la République de Bangui pour urgence sanitaire et l’interdiction faite à l’ancien Premier Ministre ZIGUELE, Président du MLPC, de répondre à une invitation au Niger. Le refus opposé au Président DOLOGUELE me rappelle cyniquement la fin de non-recevoir qui m’avait été réservée en septembre 2018, lorsque j’avais sollicité son accord exceptionnel d’autoriser le Ministre des Finances à me verser une partie de mes arriérés de salaire, afin d’aller consulter mon néphrologue dans le Morbihan (Bretagne) pour des contrôles médicaux périodiques.

Un Chef d’Etat qui dénie à un citoyen, de surcroît un Leader Politique, le droit d’aller se soigner ailleurs et à ses propres frais, faute d’un plateau sanitaire national conséquent et qui interdit la libre circulation, est plus que cruel, parce que ce Chef d’Etat ne se comporte pas en bon père de famille comme l’exige la Constitution de la République. Pourrait-on parler d’apostasie ou de psychopathie politicienne ou encore de psychose préalable à une éventuelle perte du pouvoir politique ? Et si psychose préalable à la perte de son pouvoir il y a, A QUI LA FAUTE ?

La faute n’incombe qu’au Président TOUADERA qui a rendu de plus en plus chancelant son fauteuil présidentiel avec son grossier hold-up électoral ; en conséquence, il ne peut en vouloir aux Leaders Politiques qui n’ont fait que leurs devoirs politiques de décrier et récuser ses dérives dictatoriales depuis 2016, ou/et proposer d’autres alternatives face à son incapacité de gouverner. Si cette année 2021 semble sonner le glas de son pouvoir personnel et arbitraire, le Président TOUADERA se doit de s’assumer, parce qu’il a lui-même empoisonné son premier mandat, obtenu avec la complicité des parents de l’ancien Président BOZIZE YANGOUVONDA et des Dignitaires du KNK, en commettant les fautes de haute trahison ci-après :

^ Le parjure,

^ Les nombreuses violations de la Constitution de la République,

^ Les mensonges d’Etat, les refus des évidences politiques et les nombreux scandales financiers en tous genres,

^ Les mépris, humiliations et frustrations faits au Peuple Centrafricain par la sibylline amnistie octroyée aux groupes armés, déclarés partenaires officiels et auteurs des tueries de masse,

^ La transformation de la République, déj à bananière, en un El Dorado où se côtoient tous les mafieux, en une jungle où les assassinats politiques se font à la formule western, au vu et au su de tout le monde par une milice criminelle à la solde du pouvoir.

^ L’exploit de mener le pays dans une galerie en cul de sac, avec la CPC qui contrôle l’unique voie de sortie, empêchant ainsi toute curviligne.

Son refus d’autoriser l’ancien Premier Ministre DOLOGUELE de quitter cette République de Bangui, ne s’explique que par l’aigreur due au présentiment d’une éventuelle perte du pouvoir politique, et constitue une négation politique de la vie humaine qui est sacrée, affirmée et proclamée par:

  • La Charte de MANDÉN, première Déclaration des Droits Humains, proclamée à Kourougan Fouga ( Mali) en 1222 : ‘’Une vie est une vie’’, ‘’Que nul ne s’en prenne gratuitement à son voisin, que nul ne cause du tort à son voisin, que nul ne martyrise son semblable’’, ‘’ le tort demande réparation’’, Veille sur la patrie’’,
  • La Constitution de la République du 30 Mars 2016, à travers ses articles 1er, 2, 5, 38 et autres,
  • La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 Décembre 1948, à travers ses articles 1er, 2, 3, 12, 13, 15 et autres,
  • La Charte Africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance à travers ses articles 3-1 et 4-1,
  • Le Protocole sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance, de la Conférence Internationale des Régions du Grand Lac-CIRGL, à travers ses articles 1-a, 2-n et 38.
  • Le CORAN, VI, 151 : ‘’ Ne tuez pas la personne humaine, car ALLAH l’a déclarée sacrée’’

Outre ce mépris de la vie humaine, nous voilà sidérés par la volonté politique du Président TOUADERA de neutraliser par tous moyens les Leaders Politiques de l’opposition, notamment DOLOGUELE Anicet Georges, MECKASSOUA Abdou Karim et ZIGUELE Martin, en voulant actionner le levier de la Justice Centrafricaine, ayant certainement réalisé la dangerosité ou l’impossibilité d’utiliser ses requins. Procédant de la sorte, le Président TOUADERA veut concrétiser sa farouche volonté de s’accrocher au pouvoir à tous prix, par l’instauration d’une dictature réelle que nous avons décriée sibylline en 2018. Mais tout Peuple ou tout Citoyen, brimé, opprimé a droit à la désobéissance et à la résistance ou à la révolution.

Le Président TOUADERA continue de scier la branche sur laquelle il est assis, avec une XYZème violation de la Loi fondamentale de la République, des Accords Internationaux régulièrement ratifiés. Mais la Loi reste et demeure la LOI. Elle finit toujours par rattraper le hors-la-loi dans des circonstances auxquelles il ne s’y attendait pas, et c’est en ce moment que le hors-la-loi rattrapé comprend la dureté de la LOI : ‘’Dura Lex, Sed Lex’’, La Loi est dure, mais c’est la Loi ( DOMITIUS ULPANIUS). Et oui, et c’est toujours vrai que l’après-pouvoir est très dur à assumer, par un Chef d’Etat qui s’était fait gangster de la République.

Sincères considérations

WAFIO Jean Serge Président du PDCA

Petit Poisson d’Avril 2021

 

RELATED ARTICLES

Most Popular

Recent Comments