Bangui, République centrafricaine, mardi, 20 juillet 2021, 03:50:44 ( Corbeaunews-Centrafrique ). « Traitée la douane centrafricaine d’indisciplinée, d’incompétente et de corrompue », c’est sans doute une preuve de la méconnaissance du travail abattu par les douaniers centrafricains depuisl’indépendancede Centrafrique. C’est de l’amalgame ! », s’alarment les cadres de la douane centrafricaine suite aux propos tenus par les soi-disant « experts russes » déployés par la société Wagner en Centrafrique.
« Selon l’accord signé entre la mission économique russe et le ministère centrafricain des Finances et du Budget, ces soi-disant experts douaniers russes, qui travaillent pour le compte de la société Wagner en Centrafrique sont complètement hors dudit accord. Ils ne respectent rien », déplorent les douaniers centrafricains.
Depuis la signature du protocole de collaboration entre le ministère centrafricain des Finances et la « mission économique russe » représentée par le conseiller russe du chef de l’État en matière de l’économie, Monsieur Jury LIAMKINE, une dizaine des anciens douaniers russes ont été déployés en Centrafrique. Ils occupent des points stratégiques d’entrée et sortie du territoire centrafricain. Ce sont maintenant eux qui font le travail de fouilles des véhicules, des motos et bien d’autres à la place des douaniers centrafricains aux postes frontaliers de Béloko et de Mbang. Ce qui suscite des mécontentements au sein de la douane centrafricaine. Pour des nombreux douaniers centrafricains, ces russes ne maitrisent rien de la procédure douanière au sein de la zone CEMAC, mais se forcent à faire de « n’importe quoi ».
Selon un cadre du ministère des finances, cette mauvaise collaboration entre les russes et les centrafricains au sein de la douane nationale pourrait dégénérer un jour à un sérieux conflit.
Pour rappel, avec la signature du protocole de collaboration avec la mission économique russe, la présidence de la République centrafricaine souhaite augmenter la recette douanière centrafricaine. Mais d’ores et déjà, certaines sources ont indiqué à CNC qu’à deux mois de collaboration, la recette n’a pas atteint le niveau escompté. Elle est deux fois plus bas qu’avant. Même le FMI et la banque mondiale doutent de cette collaboration avec une société dont l’existence officielle fait encore de sérieux doute.
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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