Bangui, République centrafricaine, vendredi, 24 1, 02:37:59 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Si quasiment tous les pays de la planète s’activent à trouver un consensus sur le rôle essentiel que chaque pays doit jouer pour prévenir la corruption et définir sa stratégie anti-corruption, la république centrafricaine opte, pour elle, la pratique de la corruption. C’est dans ce sens que le président de l’Assemblée nationale, Simplice Mathieu Sarandji crée le poste de chargé de mission en charge de la corruption dans son cabinet.
C’est dans un arrêté portant nomination ou confirmation des personnalités au cabinet du président de l’Assemblée nationale en date du 21 septembre 2021 que l’honorable de Baoro Simplice Mathieu Sarandji désigné président de ladite institution, a matérialisé l’acte d’officialiser un poste en charge de la corruption, notamment le poste de chargé de mission en charge, responsable de la corruption.
Ce poste est confié à Dimitri Yalangba, un chef de service au ministère de la Communication et producteur de deux émissions favorables au pouvoir en place à la radio Centrafrique, notamment, Le grand rendez-vous et le Club de la presse. En sa qualité de producteur des émissions, il est le porte-parole de celui qui l’a nommé.
« C’est un troisième gouvernement implanté à l’Assemblée nationale. En réalité, c’est un groupe des personnes qui avaient battu campagne pour le président Touadera et qui n’ont pas pu trouver une chaise de travail à la Primature comme à la Présidence », nous confie un parlementaire indépendant.
Un fonctionnaire parlementaire, quant à lui, s’interroge sur la mission précise de sieur Dimitri Yalangba. « Personne ne comprend jusqu’alors rien sur la responsabilité qu’aura le sieur Dimitri. Sera-t-il en charge de la corruption dans le but de vulgariser cette notion au sein de l’institution ou d’anti-corruption ? ».
Rappelant que la 6ème législature était totalement endeuillée par des pratiques corruptives. Tous les votes des lois ont été réalisés avec les billets de banque tout comme les renouvellements annuels des membres des bureaux de l’Assemblée nationale, la destitution de l’honorable le plus mal élu du groupe, Abdoul Karim Meckassoua à la tête de ladite Institution. Même la 7ème législature actuelle, a débuté avec des actes de la corruption entrainant les mouvements massifs des députés d’un parti à un autre afin de constituer la majorité présidentielle. La nomination de Dimitri Yalangba sonne comme un acte d’institutionnalisation ou de légalisation de la corruption au cœur même du deuxième pouvoir censé lutter contre cela ?
A suivre
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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