Bangui, République centrafricaine, samedi 29 août 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Catherine Samba-Panza, l’ex-chef d’État de transition entre 2014 – 2016, est la septième personnalité centrafricaine à déclaré officiellement ce vendredi 28 août sa candidature à la présidentielle de 2020 – 2021, et ce, à 4 mois du premier tour du scrutin, selon le chronogramme établi par l’autorité nationale des élections (ÂNE). Une candidature largement commentée et diversement interprétée à Bangui.
Après monsieur Aristide Briand REBOAS, investi candidat du parti chrétien-démocrate le 18 décembre 2019, l’honorable député de Bocaranga 3 Martin Ziguélé, investi par son parti le Mouvement de libération du peuple centrafricain le 05 mars 2020, Madame Bornou BrigitteHortense, investie candidate du parti pour le progrès du peuple le 08 mars 2020, Monsieur Elois Anguimaté, candidat indépendant qui a également annoncé sa candidature le 27 juin 2020, Monsieur François Bozizé, l’ancien Président de la République, investi candidat par son parti KNK le 25 juillet 2020, l’honorable de Bocaranga 1 Anicet georges dologuelé, président de l’URCA, également investi candidat par son parti le 15 août 2020, c’est désormais le tour de Madame Catherine Samba-Panza, l’ex-chef d’État de transition de déclarer officiellement ce vendredi 28 août 2020 sa candidature à la prochaine présidentielle dont le premier tour est prévue pour le 27 décembre 2020.
Galvanisée par ses partisans venus de tous les coins de la République centrafricaine, Madame Catherine Samba-Panza, 66 ans, dans sa déclaration, disait avoir répondu seulement à l’appel de ses compatriotes qui sont nombreux à lui faire appel. Or, quelques jours avant son départ de la présidence de la République, elle avait déclaré au Magazine panafricain Jeune Afrique que « la politique ce n’est pas mon truc »,et d’ajouter que « dans 5 ans, j’aurai un certain âge. Je préférerais avoir une activité moins stressante ».
Cependant, dans les rues de Bangui, sa candidature est interprétée comme un calcul politique qu’elle aurait préparé avant même son départ de la présidence de transition en 2016. Certains ont expliqué que le choix en 2016 du candidat Faustin Archange TOUADERA pour la succéder à la tête du pays serait un fait exprès pour lui permettre de revenir au pouvoir 5 ans plus tard.
Au même moment, certains observateurs ont expliqué que madame Catherine Samba-Panza savait pertinamment que Faustin Archange TOUADERA ne va pas tenir ce pouvoir au-delà de 5 ans, vu son laxisme, son inexpérience politique, sa cleptomanie, mais aussi et surtout son népotisme caractérisé, sans oublier sa roubladise diplomatique.
« Touadera impopulaire et rejetée, ça fera mon affaire », disait-elle à ses proches . Sauf que durant son passage à la tête du pays entre 2014 et 2016, elle avait été accusée du népotisme et de corruption. « Le cas palpable est celui de la nomination de sa fille comme ambassadrice en Guinée équatoriale, la disparition d’une centaine des véhicules neufs du parc auto de la Présidence et surtout du détournement de deuxième tranche du don angolais de 10 millions de dollars octroyés en RCA en mars 2014. Une somme dont un quart n’avait pas été comptabilisé par le trésor public centrafricain. Une affaire que le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA avait promis au peuple centrafricain lors de son investiture en 2016 d’y faire la lumière avant la fin de son premier mandat.
Lors de son investiture à la course à la présidentielle, Madame Catherine Samba-Panza s’est félicitée de son travail bien accompli durant son passage à la tête du pays avant de brosser le tâtonnement du pouvoir qui, d’après elle, a du mal à rétablir la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national depuis plus de 4 ans.
Et de fustigier le régime :
Alors, les centrafricains se demandent si le jeu à la poutine joué par Touadera et Samba-Panza va-t-il réussir en 2021 ?
Gisèle MOLOMA
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